[Mission Nouveaux Mutants] Mais où est Charlie ?

En début d'après-midi, Georgia avait réuni l'ensemble des Nouveaux-Mutants, à l'exception de Jake qui s'était porté pâle et de Laura, trop inexpérimentée, même pour une petite mission de routine...

En résumé, un couple, les Wahlstrom, habitant la ville de Marlborough dans le Massachusetts a pris contact avec l'Institut Xavier, au sujet de leur fille Charlie. Il semblerait qu'ils aient beaucoup de difficultés depuis qu'ils ont compris qu'elle est mutante. Son pouvoir est la pyrokinésie et est, aux dires des parents, complétement incontrôlable. Du coup, ils ne se sentent plus capables d'assurer le bien-être de leur fille...

Les Wahlstrom ont pris contact avec l'Institut tout simplement pour qu'ils prennent en charge la jeune Charlie qui (ils sont restés très vagues là dessus) ne veut absolument pas quitter son domicile et a un caractère de cochon.

Georgia, du coup, a immédiatement pensé aux jeunes recrues de l'Institut, bouillonnante d'enthousiasme pour aller parler à Charlie et - éventuellement - tenter de la raisonner.

Par ailleurs, pour les aider dans cette mission, elle a remis les clés de la vieille fourgonnette (une vraie poubelle ambulante) à un membre titulaire des X-Men, à savoir Kalalli (avec pour mission secrète de canaliser les ardeurs des jeunes mutants).


Et c'est ainsi que Brieuc, Stanford, Johanna, Barbara et Ken, sous la houlette de leur chauffeur, Kalalli, se sont retrouvés à prendre la route direction Marlborough, le Massachusetts et la République Fédérale Américaine.


Arrivés devant le pavillon de banlieue des Wahlstrom, Barbara lança à qui voulait bien l'entendre :

"Quelle mission nulle ! Franchement, la vieille pourrait pas aller chercher ses recrues elle-même ? Et pourquoi être autant pour faire un truc aussi naze ! Ça c'est un complot pour pas qu'on s'occupe des trucs importants !"


Elle ajouta sans égard pour Kalalli :

"Sans compter qu'elle nous a filé une baby-sitter..."


Quant à Ken, il souriait doucement, tentant de se relever sans exploser les suspensions - du fait de son poids imposant - de la misérable fourgonnette...

... c'est à ce moment que les mutants s'aperçurent qu'un autre véhicule, un cabriolet flambant neuf, était garé non loin du pavillon.

Kalalli s'était porté volontaire pour aider les nouveaux mutants à recruter une personne suite à un appel à l'aide d'une famille, dans le Massachusetts, pour leur fille pyrokinésiste. L'Inuit avait conduit toute une petite troupe de mutants de l'Institut jusqu'au domicile.

Une fois arrivés, Barbara ne se gêna pas pour faire savoir qu'elle trouvait la mission nulle et qu'elle n'était pas ravie de le savoir avec eux, sans se gêner pour le lui dire en face. Il lui répondit en souriant, pas plus vexé que ça :

" C'est pas si nul comme mission. Tu devais être bien contente de trouver l'Institut de Georgia quand tu as découvert tes pouvoirs. Tu t'es sentie moins seule après. Là il faut convaincre une fille qu'elle serait bien parmi nous pour apprendre à se servir de son pouvoir et pas être exclue. C'est moins héroïque que sauver des vies de la mort, mais tu les sauves d'un autre façon. "

Il lui sourit à nouveau en reportant son attention sur la maison et sur le cabriolet. Il rajouta en observant la voiture neuve :

" Et puis je suis pas votre baby-sitter. Je suis à peine plus vieux que vous et vous êtes pas des enfants. J'ai juste beaucoup plus d'expérience dans la vie à l'Institut, c'est tout. Et vous vous êtes important pour témoigner et lui montrer que c'est bien d'être à l'Institut, que vous aimez ça. Et pour la confédération américaine, si vous voulez vraiment venir, j'essayerai de parler à Georgia. Mais faut comprendre que c'est dangereux et qu'il faut vraiment bien maîtriser son pouvoir si vous voulez pas terminer comme l'autre équipe... "

Kalalli termina par un sourire conciliant en rajoutant :

" Mais tout de suite, il faut s'occuper de la fille. On verra tout ça en rentrant. "

L'illusionniste s'approcha de la maison et alla sonner à la porte pour présenter la petite équipe à la famille ayant appelé l'Institut.

Au bout de quelques instants, un homme ouvrit la porte :

"Oui, c'est pour quoi ?" demanda-t-il d'une voix satisfaite.

A l'intérieur de la maison, Kalalli pouvait entendre, sans distinguer les paroles, que deux personnes étaient en train de converser : un homme et une femme.

Jo n'aimait pas ça. Déjà tout le monde ne venait pas, alors pourquoi elle, elle devait y aller ? Jake et Laura (elle s'était acharnée à retenir les noms des Nouveaux Mutants, au moins, depuis son arrivée) avaient été mis sur la touche, volontairement ou non, et elle ne comprenait pas pourquoi ça n'était pas son cas à elle aussi. Et puis pourquoi auraient-ils besoin d'elle ? Il fallait juste aller chercher une fille pyrokinésiste chez ses parentS. Ca n'était pas la mort... Elle ne servirait sans doute à rien, et, comme ils approchaient de chez cette Charlie, elle se renfrognait dans son siège de la fourgonnette.

*Ca sert à quoi que je sois là moi ? Si elle veut pas venir la Charlie, elle fait ce qu'elle veut, non ? Et pourquoi il faut qu'il y ait un X-man avec nous ? Ils nous prennent vraiment pour des bébés...*

Bon, techniquement, elle n'avait pas le permis, et elle n'était pas certaine qu'aucun des Nouveaux Mutants l'ait. Alors forcément, pour prendre la fourgonnette... Bref, c'est de mauvaise grâce qu'elle s'était jointe à l'équipée. Et manifestement, elle n'était pas la seule à être peu enthousiaste concernant cette "mission". Barbara - pour une fois, elle était d'accord avec elle - manifesta son mécontentement avec véhémence. Et si Jo gardait le silence, elle n'en pensait pas moins.

Ils étaient arrivés devant la demeure des Wahlstrom et descendaient - comme ils pouvaient pour certains... - de la fourgonnette quand leur babysitter crut bon de donner son avis. Ouais d'accord, l'institut c'était un bon endroit. Sauf qu'il y avait ces équipes. Et si la Charlie ne voulait pas aller risquer sa vie, elle, hein ? Elle lâcha un "hmpf..." sonore en suivant le groupe... A quelque distance cela dit. Elle, elle n'avait pas envie de vanter les mérites de l'Institut. Après tout, elle se retrouvait embarquée dans des trucs trop gros pour elle, et en porte-à-faux vis-à-vis de KC. Vraiment pas le top pour se sentir à l'aise.

Et puis quelque chose attira son attention, comme elle regardait autour d'elle, à l'arrière du groupe. Un cabriolet flambant neuf était garé non loin du pavillon et instinctivement, Jo se méfia d'une coïncidence de ce type. Alors, au cas où, elle laissa traîner ses oreilles, des fois qu'il y ait quelque chose d'important à entendre par là-bas...

Si Johanna n'entendit aucun bruit provenir du cabriolet lui-même, son ouïe surhumaine lui permit de distinguer une succession de sons bien particuliers : une fenêtre que l'on faisait glisser, comme pour l'ouvrir, et quelqu'un ou quelque chose qui venait de se réceptionner au sol...

Pendant ce temps, Ken sortait péniblement du camion sous le regard ébahi du type qui avait ouvert à Kalalli.

Bon d'accord, la mission avait l'air naze et ressemblait plus à un moyen d'occuper la jeune équipe et l'empêcher de faire des bêtises qu'à une activité réellement utile, mais c'était quand même une mission. Et à ce titre, ils se devaient de la remplir, ne serait-ce que pour prouver à leur nouvelle directrice qu'ils étaient capable de faire quelque chose. Et, finalement, c'était juste l'affaire d'une après-midi, ça n'aurait pas de grosses répercussions dans leurs courses aux renseignements.

Pendant le trajet, Brieuc avait été égal à lui-même, essayant d'alimenter une conversation, peu aidé en ça par le mutisme de certains de ces camarades. Mais peu importait, il en fallait davantage pour le décourager. Pour l'occasion, il s'était vêtu simplement, pantalon de toile claire et pull marin sur les épaules pour se prémunir de la fraicheur de la journée.

Devant la maison des Wahlstrom, tout le monde descendit de voiture et Barbara en profita pour donner son avis et critiquer ouvertement leur accompagnateur. Ce dernier répondit avec gentillesse et pédagogie, positivant leur action future. Bref, c'était encore du Kalalli tout craché, diplomate et amical. Au fond, Brieuc n'était pas mécontent que ce soit le jeune Inuit qui leur serve de chauffeur. Parmi les, soi-disant, X-Men, c'était de lui qu'il se sentait le plus proche. D'ailleurs ne partageaient-ils pas la même chambre ?

Sortant du véhicule, le jeune Breton s'étira.

"Bon, on dit bonjour, on embarque la gamine et retour à l'Institut. Ca va être rapide. On a même pas le temps de se faire un resto avant de rentrer… Dis, Kal, tu me passeras le volant pour le retour ?"

Après tout, il avait seize ans depuis peu et ça ne serait peut-être pas une mauvaise idée de profiter d'être aux Etats-Unis pour passer son permis. Ca leur donnerait une autonomie supplémentaire pour leurs activités illicites de Nouveaux-Mutants.

L'attitude de l'homme qui leur ouvrit témoignait bien du comportement de quelqu'un fier de lui-même, pensant avoir réussi dans la vie et entendant bien le montrer aux autres.

Se tenant juste derrière son camarade, Brieuc passa la tête sur le côté et présenta rapidement la petite équipe.

"Bonjour monsieur. Vous êtes bien M. Wahlstorm ? On est envoyé par l'Institut Xavier."

Pas la peine d'en dire plus, le type devait bien être au courant de la manip' prévue. C'était eux finalement qui avaient appelé Georgia au secours pour leur fille.
Suivant le regard surpris de l'homme, Brieuc sourit.

"Ah, lui, c'est Ken, un copain. Vous inquiétez pas pour lui, il va bien…"

Le type répliqua d'un air plein de condescendance :

"Votre copain est quand même pas très joli. Quoi qu'il en soit, je suis bien M. WahlSTROM et..."

Ken fit un signe de la main en souriant stupidement.

M. Walstrom ajusta ses lunettes, fit une moue de dégout puis regarda la fourgonnette avant d'ajouter :

"Vous êtes venus là dedans ? Oh petit Jésus, c'est dommage d'avoir fait tout ce trajet pour rien... Oh la la, oui. Car vous allez devoir repartir les mains vides... Nous avons déjà trouvé une meilleure école pour Charlie"

C'est à ce moment que deux personnes entrèrent dans le hall, juste derrière le paternel.

Le premier leva un sourcil en apercevant la petite équipée de l'Institut. Il commenta comme si Brieuc et les autres n'étaient pas là :

"Tu as vu, Diana, c'est l'Institut ? Je savais qu'ils étaient pauvres et misérables mais tout de même..."

La jeune femme qui était avec lui commenta à l'attention de M. Wahlstrom :

"Vous savez, ce n'est pas pour critiquer mais vous avez fait le bon choix pour Charlie. L'Institut Xavier, c'est un peu comme l'assistance sociale pour les mutants. Notre école, quant à elle, propose de bien meilleurs services pour les mutants de bonne famille"

Puis, elle lança à son collègue, avec un petit rire sonore :

"Manuel, tu as vu leur véhicule ?"

Le Manuel en question gloussa également avant de terminer pour Kalalli et Brieuc :

"Les p'tits gars, c'est gentil d'être venus mais maintenant on s'occupe de tout. Si vous voulez je dois avoir un peu d'argent sur moi, si vous avez du mal à régler le péage de l'autoroute..."

M. Wahlstrom rit de bon cœur avant de lâcher :

"Bon, Monsieur del Puppo et Mademoiselle Douglas, peut-être devriez-vous parler à Charlie ? Elle est en haut dans sa chambre et même si ce n'est qu'une formalité, il faudrait au moins l'informer de l'endroit où elle va aller..."

Tandis que Manuel del Puppo et Diana Douglas se moquaient ouvertement du piteux moyen de locomotion de l'Institut, un grand bruit se fit entendre au niveau de la camionnette : Ken venait de plier l'essieu du véhicule, juste à l'aide de son poids, juste en tentant d'en sortir. Il lança un pathétique, tout en mettant son gros pied à terre :

"J'suis désolé"

M. Wahlstrom secoua la tête, consterné, pendant que les rires de Diana et Manuel redoublaient.

Même Barbara avait l'air d'avoir honte.

Le père de Charlie montra la direction de la chambre de la gamine à Diana et Manuel qui s'empressèrent de monter l'escalier, tout en se tenant les côtes tellement ils riaient... Puis, il s'adressa à nouveau à Kalalli :

"Je ne peux décemment confier ma fille à une telle équipée ! Tenez..."

Il fouilla dans son portefeuille et en sortit deux billets de 10 dollars.

"La charité chrétienne me commande de vous remettre ceci. Mais par pitié... Allez-vous en !"

La mission fleurait bon le fiasco intégral quand Stanford eut la bonne idée de faire le tour de la maison... Il tomba rapidement sur une jeune fille qui s'extrayait des buissons.


Elle regarda la petit mutant puis lui fit un doigt d'honneur avant d'enfourcher une petite motocyclette posée dans le gazon. Elle démarra, manqua d'écraser Stanford, et déboula dans le jardin des Wahlstrom, avec la ferme intention de regagner la route...

Alors que Stan contournait la main, les mains en pistolets, il se fit brutalement bousculé par une jeune fille qu'il n'avait pas vu arriver. Il faut dire qu'il s'était un peu laisser emporter dans son jeu et s'imaginait déjà en agent fédéral comme dans les séries. Le choc avec la jeune fille le fit revenir à la réalité de la vie. Finalement son idée inspirées des séries télévisuelles s'avérait payante, voilà qui l'encouragerait à continuer.

Par contre elle essayait de s'enfuir en motocyclette, pas vraiment positif puisqu'elle avait quand même vachement l'air de la fille qu'ils était venus chercher. Visiblement sensiblement plus vieille que lui, Stanford était un peu déçu mais cela ne fit que renforcer sa détermination à prouver qu'il servait à quelque chose et qu'il n'était pas un boulet qu'on traine. Il allait agir et jouer un rôle déterminant dans la réussite de la mission, Mme Llewellyn allait être fière de lui et tout le monde le considérerais comme un grand.

Stanford ne réfléchit pas une minute de plus et se jeta donc sur la motocyclette en essayant de s'agripper de toute ces force à n'importe quelle partie du véhicule qu'il arriverait à saisir. Il allait arrêter cette fille et il allait la ramener à l'institut, lui il le ferait, ou du moins s'était ce qu'il se disait à ce moment là. Aucunement préparé à la douleur qui arriverai surement avec le choc soit contre le sol, soit contre le véhicule, les chances qu'un gamin de douze ans arrête une motocyclette n'étaient pas bien grande, mais les calculs de physique ou de probabilité qui auraient pu permettre à Stan de s'en rendre compte étaient à mille lieu de ses compétences et de ses préoccupations.

Le tintamarre provenant de leur camionnette, enfin ancienne camionnette maintenant, fit que Brieuc se retourna rapidement pour voir ce qu'il se passait. Se mordant les lèvres pour ne pas rire, l'adolescent lança un regard un coin vers Kalalli, l'air de dire "Tu vois, t'avais peur de me passer le volant mais cette fois j'y suis pour rien…". Pour le moment la perspective de rentrer à pied n'avait pas encore effleuré l'esprit du garçon, seul comptait le comique de la situation.

Bon d'accord, l'image de marque de l'Institut était encore une fois mise à mal mais, au moins, on ne pourrait pas dire qu'on ne rigolait pas…

Mais revenons un peu à la mission. Du remue-ménage émanait du jardin de la maison et Brieuc vit débouler une jeune fille, chevauchant une mobylette à laquelle tendait désespérément de s'accrocher le pauvre Stanford.

Après l'incident de la camionnette, le Breton fut tenté de regarder autour de lui pour voir s'il n'y avait pas une caméra de cachée, en train de tourner une scène pour Vidéo Gag…

Réalisant rapidement que la jeune fille ne pouvait être que la fille Wahlstrom qui tentait de se faire la malle, Brieuc hésita à intervenir pour l'arrêter. Non, ce n'était pas la meilleure solution. S'ils faisaient ça, ils allaient travailler en fait pour la concurrence. Donc, autant essayer de doubler les antipathiques Diana et Manuel.

Murmurant rapidement dans son communicateur, il essaya d'exposer succinctement son plan comptant sur la vivacité d'esprit de ses camarades pour le mettre en application.

"On la laisse filer et on la suit. Ca sera plus simple pour la convaincre… Essayez de ralentir les affreux, moi j'la suis."

Espérant que l'acte désespéré de Stan réussisse à ralentir suffisamment la mobylette, Brieuc se rapprocha rapidement de Johanna. Tout en rapetissant le plus possible pour passe inaperçu, il demanda de l'aide à la jeune fille.

"Jo, file-moi un coup de main pour monter discrétos sur la mob. J'm'accroche et j'vous fais signe dès qu'on est arrivé."

Avec un peu de chance, il parviendrait à jouer au passager clandestin et serait à même de discuter un peu, au calme, avec la jeune Charlie. Brieuc faisait confiance à son baratin et à son charme pour ne pas braquer trop vite la jeune fille et avoir un espoir de lui parler.

Un petit pull noir sur le dos en plus de son jean et de son blouson assorti, elle traînait ses baskets, un peu en retrait de leur groupe, mais à distance de Ken qui manifestement ne parvenait pas à s'extirper de la fourgonnette. Et elle ne voyait pas bien pourquoi on l'avait emmené lui et pas les deux autres. Elle avait bien noté les tentatives de Brieuc pour la dérider, en vain. Elle n'attendait qu'une chose : que tout soit fini pour rentrer à l'Institut. Parce que malgré tout, ça allait être sa maison, à présent. La perspective du retour annoncée par le breton éclaira un petit peu son visage. Elle n'attendait que ça.

Sauf que ça ne se passa pas vraiment simplement. Déjà, ils n'étaient pas seuls. Ca n'était pas une coïncidence. Le cabriolet flambant neuf était là parce que d'autres personnes voulaient elles aussi embarquer Charlie. Une meilleur école pour Charlie, que le père disait. Elle tiqua sur cette information. Une autre école pour Mutants, ah bon ? Elle laissa planer l'attitude condescendante du père Wahlstrom qui la débectait, fronçant pourtant légèrement les sourcils. Et plus encore quand les deux personnes de l'autre école ajoutèrent leur grain de sel. Pauvres et misérables ? Avec l'appui du cabinet d'avocats, c'était peut-être un peu vite dit, non ? A l'assistance sociale, ça avait quoi de péjoratif d'abord ? Tout le monde ne pouvait pas se permettre des grandes écoles, il en fallait pour tout le monde... Et puis surtout, Charlie, elle voulait quoi, elle, hein ? Quelqu'un y avait pensé ?

Manifestement, elle voulait se tirer. C'est ce que son audition lui indiqua quand elle remarqua l'ouverture d'une fenêtre et le bruit caractéristique de quelqu'un qui vient de se réceptionner au sol. Egale à elle-même, c'est d'une voix peu enjouée qu'elle précisa ces "détails" à ses camarades. Les deux autres retournaient à l'intérieur, pour aller chercher Charlie dans sa chambre où elle ne se trouvait plus. C'était effectivement le moment de jouer. Et c'est Stan qui commença la partie. Tel un policier des séries télé, il se dirigea vers l'arrière, les mains formant un revolver imaginaire, et Jo roula des yeux. Jusqu'à ce que le bruit venant de derrière eux attire son attention et que, à l'attitude de Ken, elle comprenne qu'ils n'avaient plus de moyen de locomotion, eux.

*Charité chrétienne mon ...* songea-t-elle lorsque de le Père sortit deux billets de son portefeuille. *Il peut se les garder ces vingt dollars, on fait pas la manche !*

Pas le temps de s'en offusquer davantage, cela dit. Le moteur d'une mobylette se fit entendre. Là, ça se corsait. Stan tentait de la ralentir la fuite de Charlie, et Jo se mordit la lèvre, redoutant le moment où le garçon finirait au sol, blessé une fois encore. La voix de Brieuc retentit dans leurs communicateurs. Ralentir les affreux, elle pouvait. Les mettre à terre même. Et il voulait la suivre, lui, la Charlie ? Comment ça ? Elle ne tarda pas à comprendre quand il rapetissa tout en s'approchant d'elle. Ok, elle n'avait plus qu'à jouer les porte-Brieuc quoi.

- Ken, va t'asseoir sur la voiture ! lança-t-elle au mutant de ciment en désignant d'un geste le cabriolet, histoire qu'ils ne les devancent pas.

Elle attrapa donc le Brieuc miniature le plus délicatement possible pour ne pas le blesser dans sa main et courut aussi vite qu'elle le pouvait vers la mobylette, pour déposer le breton sur le porte-bagage. Restait à espérer que ses heures de jogging combinées à l'effort de Stanford suffisent...

Stanford avait tenté d'agripper l'arrière de la motocyclette. Ce ne fut pas chose facile mais il réussit à ralentir la bécane tout en se faisant gentiment traîner sur quelques mètres... Heureusement le véhicule n'allait pas bien vite et il dégueulassa et déchira surtout son jean... Il y gagna également quelques écorchures aux genoux sans grande conséquence.

Brieuc, quant à lui, commença à rapetisser pour atteindre un bon cinquante centimètres de taille... On aurait dit un gros nain de jardin. Johanna put donc s'en saisir sans grande difficultés, pendant que Ken s'avançait en direction du cabriolet avec la ferme intention de s'asseoir dessus.

Le tout sous les yeux ébahis du père Wahlstrom. Au bout de quelques instants, il se retourna en direction de l'intérieur de la maison et s'écria à l'attention de Diana et Manuel :

"Venez ! Venez vite ! Charlie est en train de s'enfuir !"

La jeune motarde fusilla son père du regard tout en essayant de se dégager du malheureux Stanford qui était en train de lâcher prise... Cela laissa amplement le temps à Johanna de déposer Brieuc sur le porte-bagage...

... puis Charlie redémarra, laissant Stanford sur le carreau et bousculant Johanna, qui tomba sur les fesses. Elle démarra, filant au loin, avec Brieuc dans le porte-bagage...

Manuel et Diana arrivèrent en courant sur le perron juste à temps pour voir Ken le golem s'asseoir sur le cabriolet flambant neuf.

"Ma caisse ! Bordel ! Le monstre a pourri ma caisse !" s'égosilla Manuel, déclenchant l'hilarité de Barbara.

"T'as le bonjour des pouilleux de l'Institut !" lança la chef des Nouveaux-Mutants, un brin provocatrice.

La tension était en train de monter dans le jardin des Wahlstrom. Si le paternel avait l'air dépité et Manuel trop furieux pour répliquer, Diana Douglas fit un sourire mystérieux aux membres de l'Institut.

"Vous ne savez pas à qui vous avez affaire. Vraiment pas"


[NdMdJ : conformément aux nouvelles règles, une résolution partielle peut déclencher l'ouverture d'un nouveau tour.]

Installé tant bien que mal sur le porte-bagage de la mobylette de Charlie, Brieuc essayait de conserver son équilibre, s'accrochant comme il pouvait pour éviter de se faire éjecter au premier virage.

Pour mieux asseoir son assise, il adapta sa taille à son environnement, de façon à concilier confort personnel et soucis de discrétion. Après tout, entre six mètres et dix centimètres, l'amplitude était telle qu'il devrait facilement trouver son bonheur et mener à bien sa mission de filature discrète.

Il lui faudrait penser à remercier et féliciter Stanford pour son intervention décisive dans la réussite de leur petit plan. De plus, cela montrerait au jeune garçon que ses efforts n'étaient pas faits en vain et qu'ils étaient remarqués des plus "grands", l'encourageant à poursuivre dans cette voie.

Charlie s'éloignait rapidement, emmenant à son insu un mini-espion. Derrière eux, les vociférations de Manuel leur parvenaient toujours, de plus en plus atténuées par la distance. Tournant brièvement la tête pour voir ce qu'il se passait, Brieuc en vint à regretter de ne pas pouvoir voir la tête que devait faire l'homme devant l'épave de son beau cabriolet. La situation devait être particulièrement cocasse.

Les discussions à venir promettaient d'être houleuses et le Breton était bien content, au fond, d'échapper à ça, même si sa tâche ne s'avérait pas si simple que ça.

Il allait lui falloir aborder Charlie, comprendre ses motivations et essayer de la convaincre de venir avec eux. Et, d'après les informations qu'il détenait, la jeune fille ne voulait absolument pas entendre parler de ça. De toute façon, Brieuc était fermement décidé à faire de son mieux mais, en aucun cas, il ne voulait la forcer dans son choix. S'il s'avérait que cette opération n'était qu'une manœuvre de ses parents pour se débarrasser d'elle, l'adolescent ne se rendrait pas complice d'une telle chose et laisserait Charlie décider seule de son avenir. Mais il voulait lui parler avant, convaincu de tout le bienfait que pouvait apporter l'Institut. Et recruter une tête brûlée de plus pour les Nouveaux Mutants était une perspective tout à fait intéressante…

Comme ils continuaient à s'éloigner, une nouvelle inquiétude lui traversa l'esprit. Quelle était au juste la portée de leurs communicateurs ? En effet, il lui faudrait encore rester en contact avec ses camarades. Même s'il avait toujours la solution de se faire ramener après les négociations avec Charlie, il voulait pouvoir s'assurer, au préalable, que la voie était libre, ne souhaitant vraiment pas livrer la jeune fille à l'équipe rivale.

Mais, pour le moment, il fallait rester concentré. S'agrippant fermement, Brieuc sentait le vent lui fouetter le visage. Fermant un peu les yeux, il murmura dans son communicateur, sachant pertinemment que Johanna saurait entendre et comprendre ses paroles.

"Je suis en place avec Charlie. Je vous tiens au courant."

Avec l'aide de Stanford, donc, qui avait ralenti la motocyclette, Jo avait pu déposer Brieuc sur le porte-bagages. La voix du père Wahlstrom lui parvint comme assez éloignée, bien qu'il fût relativement près d'elle. Il appelait les deux autres à l'aide. Qu'ils prennent tout leur temps pour redescendre surtout, qu'ils laissent le temps à Brieuc et Charlie de s'éloigner. Du coin de l'oeil, elle avisa Ken qui allait s'asseoir sur le cabriolet. Bien fait.

Pour sa part, elle était tombée sur les fesses dans la manoeuvre, et se relevait péniblement, en époussetant son jean. Et elle aida Stan à se relever à son tour. Lui s'en sortait moins bien si elle en jugeait par les déchirures de son pantalon.

- Bien joué Stanford.

Le belâtre hidalgo s'énervait pour sa voiture. Petit prétentieux va. C'était qu'une voiture justement. Et une nouvelle fois - ô surprise - elle avait une réaction assez similaire à celle de Barbara, bien que plus contenue. Un sourire, cependant, fleurissait sur son visage. Un partout, balle au centre. Ils étaient tous sans véhicule. Peut-être qu'on pourrait enfin réussir à discuter calmement ?

Ou pas. La tension était palpable. Et la réponse de la jeune femme avait de quoi vous glacer le sang. Techniquement, elle n'avait pas tout à fait tort. A part qu'ils étaient sans aucun doute tous deux mutants, ils ignoraient quels pouvoirs ils pouvaient bien avoir. Alors Jo' resta sur la défensive, de plus en plus inquiète quant à ce qui allait se passer à présent.

C'est alors que la voix de Brieuc résonna dans son communicateur. Un regard aux autres : avaient-ils entendu, eux aussi ? C'était faible, mais elle ne savait pas gérer la différence entre ce qu'elle pouvait entendre et ce que les autres étaient capables de déceler.

- Ok Brieuc, fais attention à toi.

Il ne leur restait plus qu'à rester en vie si les deux autres passaient à l'action et un frisson lui parcourut l'échine. Sur ses gardes, elle restait prête à user de sa... sacré voix, comme avait dit KC, au cas où.

Après avoir lâché la mobylette qui s'éloignait désormais avec Brieuc à son bord, Stanford se releva. Son pantalon était foutu, mais il n'était pas vraiment blessé, en tout cas rien de plus grave qu'après un tacle lors d'une de ces parties de foot sur le goudron de la cours du collège. Il se releva avec l'aide de Johanna qui avait elle aussi fini par terre à cause des frasque de la jeune ado qu'ils étaient venus chercher. Il enleva ensuite le surplus de saleté de ses vêtement d'un revers de la main.

Les quelques mots que celle-ci prononça ensuite mirent du baume au cœur de Stanford, ce simple "bien joué" signifiait beaucoup pour lui et il ne l'oublierais sans pas de si tout sa première mission. Mais il se sentit obligé de faire son grand et de répondre avec un ton le plus adulte qu'il pouvait :

"Facile et en plus on s'en sort sans égratignures"

En se retournant, il vit Ken s'asseoir sur le magnifique cabriolet et son propriétaire un peu trop propre sur lui s'énerver sur place. Stanford aurait voulu crié un "bien fait pour ta gueule" au bellâtre, mais il se retint sentant que c'était une provocation gratuite de laquelle il ne retirerait rien de bon tout et que ça lui retomberait sur le coin de la figure comme al fois où il avait trouvé malin de se moquer de la grosse brute du collège pendant que ce dernier était convoqué dans le bureau de la principal. Il avait trouvé super marrant de montrer ses fesses à ce gros dur tout penaud à travers la fenêtres situé dans le dos de la principale, mais le lendemain il avait fini la récré avec une belle paire de coquards. Visiblement Barbara n'avait pas eut assez d'expériences de ce type puisqu'elle ne se retint pas et provoqua ouvertement les deux adultes qui étaient eux aussi venus chercher Charlie.

Stan était en train de se demander qu'est ce qui avait bien pu passer par la tête de Barbara quand le message de Brieuc arriva. Le message était faible et le bruit de mobylette à l'intérieur fort, mais Brieuc parlait derrière et il n'avait aps l'air d'être en train de trop souffrir, cela voulait donc dire qu'il était dans la place. Et s'il était avec Charlie, il allait donc forcement réussir à la ramener.

Il ne leur restait plus qu'à se ramener eux même et pour ça Stan était content d'être avec Ken, lui au moins il était fort et il pourrait se battre s'il y avait besoin. Et au vu du comportement des deux furieux, il y en aurait forcément besoin. Stanford maintenant qu'il était debout avança d'un pas assuré ignorant les écorchure sur ses genoux. Il se dirigeait vers Diana bien décidé à lui montrer qu'ils n'étaient pas n'importe qui et il joignit d'ailleurs la parole au geste avec sa voix de gamin qu'il aurait peut-être plus pour très longtemps mais qui donnait à ces paroles une résonance toute particulière :

"Vous non plus vous ne savez pas à qui vous avez affaire."

Lorsque l'homme avait ouvert, l'Inuit lui avait souri naturellement. Il n'y avait pas de raison que cette "mission" se passe mal, surtout qu'au final, c'était les parents eux-même qui les avaient fait venir. Brieuc prenait les devant en les présentant et l'illusionniste ne manqua pas de remarquer le regard de dégoût de l'homme qu'il fit en apercevant ce pauvre Ken couplé à la phrase assassine. La tolérance ne semblait encore pas toujours au rendez-vous... Comme si une école se jaugeait à la beauté de ses occupants.

Kala écarquilla soudainement les yeux lorsque l'homme leur annonça qu'ils étaient venus pour rien parce qu'il avait choisi une autre école pour sa fille. Il leur disait ça comme ça ? Le pire fut l'arrivée de deux autres occupants qui critiquèrent l'Institut à cause du van. C'est vrai qu'il n'était pas d'apparence très riche, mais de là à le dire devant eux, il y avait une marge. Surtout que la femme en rajoutait une couche en les traitant de pouilleux et que l'homme de l'école leur proposait une aide financière pour rentrer.

La poisse continua lorsqu'un craquement provenant du van se fit entendre. Ken venait de le casser et les rires synchronisés de ceux dans la maison lui chauffèrent les oreilles. Il y avait de quoi avoir honte en effet. Pourquoi étaient-ils venus aussi nombreux au juste ? Et l'Institut devait avoir les moyens d'avoir un véhicule un minimum plus luxueux, ne serait-ce que pour la publicité. Le père de Charlie finit par leur offrir au nom de la foi chrétienne deux billets de dix dollars que le garçon attrapa par réflexe. Le regard sévère, l'Inuit répliqua :

" La charité chrétienne, c'est de prévenir qu'on annule avant d'inviter des gens à traverser quelques états en voiture. C'est du savoir-vivre. L'argent ne semble pas pouvoir tout acheter. Et le van, c'était le seul véhicule disponible avec suffisamment de places et assez robuste pour transporter Ken. "

Mais un bruit de mobylette attira son attention. Le père confirma que c'était bien sa fille qui était en train de s'échapper comme Johanna les avait averti et remarqua à ce moment là Ken qui venait de s'asseoir sur le cabriolet des gens de l'autre école. Kalalli fut d'abord ahuri en voyant ce dévergondage inutile et stupide, mais finalement ne put s'empêcher de sourire largement devant le comique de la situation et la phrase de Barbara.

Brieuc était parvenu à monter discrètement à bord de la mobylette de Charlie sans trop qu'il sache comment et Manuel s'égosillait de la destruction de son véhicule. Diana quant à elle les menaçait. Si c'était une école pour mutant, il n'y avait pas de doutes à avoir. Elle l'était aussi, et cette menace était d'autant plus dangereuse. Kala sourit à Diana et répondit sans agressivité :

" Vous ne savez pas non plus qui nous sommes. "

Là dessus, Kalalli activa son pouvoir sur Manuel et Diana afin de les envoyer dans un cauchemar modéré. Il alla également glisser dans la poche de la chemise de l'homme les vingt dollars.

" Vous leur direz que c'est par charité chrétienne. " lança-t-il avec désinvolture au père de Charlie.

" Allez, on part. On va retrouver Brieuc. "

Il indiqua aux Nouveaux Mutants de s'éloigner de la maison tout en maintenant son emprise aussi loin que possible.

[Hrp : je crois être le dernier donc je ne mets pas en code mon action ]

La jeune Charlie roulait aussi vite que sa bécane la lui permettait. Pendant ce trajet, où le tout petit Brieuc devait s'accrocher fermement au porte bagage pour éviter d'être projeté dans les airs, il put entendre la jeune femme marmonner :

"Me casser... Me casser de cet endroit... Pourquoi, ils me laissent jamais décider... Pour ton bien, gnagnagna... M'en fous de cette école de bourges... Qu'ils me foutent la paix... M'ont jamais comprise..."

Finalement, au bout de quelques minutes, elle quitta la route pour s'enfoncer dans un petit parc en prenant les voix piétonnes.

Des passants l'invectivaient copieusement mais Charlie n'en avait cure. La jeune fille était très remontée. Puis, elle mit pied à terre et - sans même prendre la peine - de mettre la béquille abandonna son véhicule au sol. Puis, elle se mit à courir et alla se réfugier sous un arbre. Et fondit en larmes...


De retour à la maison des Wahlstrom, Kalallai faisait le mariole. Le fier inuit glissa le petit billet dans la poche de Manuel, sous le regard ébahi du père de Charlie.

"Mais l'Académie du Massachusetts est le meilleur endroit pour ma fille ! Je le sais ! Ils m'ont envoyé une brochure par courriel ! Que vouliez-vous que je fasse ? Que je la laisse quitter le pays pour aller dans un repère de grouilleux ? Je suis son père et JE DECIDE POUR ELLE !"

Il avait l'air fortement courroucé. Néanmoins, la présence de Ken le destructeur de bagnole n'était pas pour le rassurer...

Tandis que Kalalli s'arrachait, suivi de près par les Nouveaux-Piétons qu'étaient Ken, Barbara, Johanna et Stanford, il entendit une petit voix derrière lui. Une petite voix féminine et amusée. Une petite voix que - normalement - il n'aurait pas du entendre...

"C'est amusant. Un mentaliste ou un truc du genre. La co-directrice ne nous en avait pas parlé mais bon... Va falloir que je te règle ton compte physiquement"

C'était Diana. Le pouvoir de Kalalli n'avait eu aucune emprise sur elle.

Se retournant, Kalalli put se rendre compte que Manuel était toujours figé. Quant à son alliée, elle souriait malicieusement...

... Ken leva les bras dans l'intention de se saisir de Johanna. Et Barbara se mit en garde. Le regard des deux était vitreux. Ça allait chauffer dans les rangs des Nouveaux-Mutants !

Et tandis que les compagnons de Jo, Kalalli et Stanford étaient en train de se retourner contre eux, Diana décocha une forte claque à Manuel.

Le trajet fut relativement inconfortable pour Brieuc, juché sur le porte-bagages de Charlie et s'accrochant, tant bien que mal, à ce qu'il pouvait pour éviter d'être expulsé de son perchoir improvisé. Après quelques minutes de cette folle équipée, ils parvinrent dans un parc où la mobylette fut abandonnée sans ménagement. Ne pouvant s'accrocher davantage, l'adolescent fut projeté à terre, faisant un roulé-boulé, dans la plus pure tradition de ce qu'il avait appris au krav-maga, pour se réceptionner sans trop de mal.

Secouant la tête pour se remettre les idées en place, le Breton se releva, tout en s'époussetant le pantalon. Retrouvant sa taille normale, il se dirigea d'un pas mesuré vers la jeune fille prostrée au pied d'un arbre.

Voyant Charlie en larmes, Brieuc eut une petite grimace, mélange de compassion et d'énervement. Il n'avait jamais réussi à comprendre cette facilité avec laquelle les filles sont capables de pleurer, moyen, malgré tout, remarquablement efficace pour faire perdre tous leurs moyens aux hommes.

Bon, comment agir maintenant ? Hésitant un peu, le garçon s'avança encore et se laissa tomber à côté de la jeune fille. D'une voix amusée, il essaya d'engager la conversation.

"Eh ben… On peut dire que tu m'auras fait courir.", commença-t-il en cherchant un peu ses mots. "Merci pour la ballade au fait… Charlie ? C'est bien ça ? Moi, j'm'appelle Brieuc et j'ai bien vu qu'y'avait un truc qui clochait avec ceux qui t'veulent du bien…"

La tête tournée vers Charlie, Brieuc guettait le moindre signe de compréhension, ou au moins de réaction, de sa part.

"C'est quoi ce cirque avec les autres tordus ? T'en fais pas, j'suis pas là pour te faire la morale ou te faire faire quelque chose que tu veux pas… J'ai horreur, moi aussi qu'on me dicte ma conduite alors j'te f'rai pas chier avec ça. Mais si tu veux, j'peux essayer de t'aider. On peut en discuter…"

L'adolescent parlait en connaissance de cause, lui, qui était en période de brouille et de rébellion envers l'autorité de son propre Institut, était assez bien placé pour comprendre ce qui pouvait se passer dans la tête de Charlie.

Elle avait donc relevé Stanford, pas vraiment blessé et manifestement fier de lui – ce qu'elle lui concédait volontiers : s'accrocher à la mobylette et la ralentir lui avait permis de déposer un Brieuc miniature sur le porte-bagages – et elle lui sourit en retour. Facile. Ouais. Jusque-là. Parce que le petit bonhomme vint au devant des deux autres mutants pour les défier. Ok. Personne ne savait à qui il avait affaire, on pouvait en rester là, non ?

Manifestement non. Déjà, Kalalli laissait les billets tendus par le père Wahlstrom dans la poche de l'hidalgo. Qui ne réagit pas. Mmmmh... Il avait usé de son pouvoir ? Sur lui seulement ? Parce que la fille, elle ne semblait pas être incapable de quoi que ce soit. Et pendant que le père s'égosillait quant à ce qu'il devait faire pour sa fille – à noter qu'elle n'avait donc visiblement pas voix au chapitre... – l'autre mutante répliquait d'un air amusé.

Amusé ? Un mentaliste ? Régler son compte ? Houlà... ça sentait le roussi. Le brûlé même. Elle ne comprit pas tout de suite pourquoi, mais Ken s'était rapproché d'elle, et, le regard vitreux, tendait les bras comme pour l'attraper. Un câlin d'un golem de pierre, ça devait être franchement douloureux. Par réflexe, elle recula, prête à tenter d'attaquer son camarade...

...jusqu'à ce qu'elle réalise qu'il n'était sans doute pas lui-même et que la responsable ne pouvait être que la femme. Alors elle fit volte-face et avança vers elle.

Elle activa son pouvoir, cherchant à la balayer par une onde de choc afin de faire cesser son emprise sur les Nouveaux Mutants.

Charlie leva brusquement la tête pour observer Brieuc. Une grimace colérique vit le jour sur son visage déjà torturé par les larmes.

"Tu me veux quoi, toi ? T'es avec les autres débiles de l'Académie ?"

Elle se redressa, les paumes en avant dégageant une drôle de fumée. Elle avait l'air furieuse.

"Si tu me la fais à l'envers, je te réduis en cendres... Je t'assure que j'en suis capable. T'auras qu'à demander à mon paternel ce qu'est devenu le bateau qu'il construisait dans son garage !"

Puis, captant quelque chose dans le discours de Brieuc qui ne collait pas avec le reste, elle parut se calmer quelque peu... Ses paumes cessèrent de fumer.

"Les autres tordus ? Tu veux dire que t'es pas avec l'Académie du Massachusetts ?"

Elle soupira puis ajouta :

"Moi, je veux vivre pour moi. Je veux vivre avec mon petit ami, même si c'est un gros naze. Je veux faire de la moto. Je veux retourner au bahut, même si je déteste ça. Je veux pas... juste être une mutante"


Devant la maison des Wahlstrom, Stanford tenta une approche tout en finesse. Il esquiva sans grande difficulté le lourd et pataud Ken qui tentait de l'attraper.

Mais il eut plus de difficulté avec Barbara qui lui bondit dessus. Le petit garçon tomba au sol, la rouquine à califourchon sur son dos. Elle avait réussi à l'arrêter à quelques centimètres des pieds de Diana qui poussa un petit rire sonore.

Manuel aussi semblait avoir recouvré ses esprits. Il fixa méchamment Stanford qui fut pris - soudain - d'une terreur irrésistible. Il se sentait mal. Comme si le monde allait s'écrouler. Comme si il allait mourir et...

... Johanna à l'aide de sa voix puissante déclencha une onde de choc qui envoya valdinguer contre la porte Diana.

Aussi tôt Ken se figea, l'air un peu hagard. Quant à Barbara, elle recouvra ses esprits sur le dos du petit Stanford.

"Mais... Qu'est ce que tu fais là ?" lui hurla-t-elle. "Tu es un pervers ou quoi ?"

C'était de la fausse indignation. Barbara semblait plus honteuse qu'autre chose de s'être laissée piéger par Diana.

Manuel, quant à lui, relâcha son emprise sur Stanford et se précipita sur sa coéquipière pour voir si elle allait bien. Il leva un regard furieux à destination de Johanna et brailla :

"Si vous l'avez blessée, je vous le pardonnerai jamais !"

Heureusement pour tout le monde, Diana rassura son équipier en le rabrouant sèchement :

"Fais pas ton macho, Manuel. Je vais bien"

Elle se redressa péniblement et alla s'asseoir.

"Je crois que nous allons devoir cesser le combat. Manifestement, nous sommes en trop grande infériorité numérique pour espérer pouvoir gagner. Je crois qu'à la place nous allons devoir discuter..."

[Suite à la résolution partielle de Johanna, un nouveau tour est relancé. Bon jeu !]

Toujours assis dans l'herbe, Brieuc eut un mouvement instinctif de crainte devant la colère de Charlie. Il leva machinalement la main en avant dans un geste de défense un peu ridicule. Se reprenant rapidement, il écarta les bras en élargissant son sourire.

"Eh… Keep cool… J'suis pas là pour t'obliger à faire des trucs."

La défiance de la jeune fille envers l'Académie était nettement visible. Heureusement, elle n'avait pas cité l'Institut, donc le jeune Breton estima qu'il avait encore toutes ses chances.

"T'en fais pas, j'te crois. J'vois bien que t'es capable de faire des trucs… Relax…"

Ouf, là c'était bon. Charlie se calmait un peu, réalisant que Brieuc n'avait rien à voir avec les deux guindés de l'Académie du Massachussetts. On allait pouvoir discuter plus calmement sans risquer de finir en merguez grillée.

"Non, non t'en fais pas. On a rien à voir avec c't'académie à la noix. C'est quoi ce truc d'ailleurs ? Ils sortent d'où ?"

Tranquillement, Brieuc se mit debout à son tour, sans se départir de son sourire chaleureux.

"En fait, nous, on est de l'Institut Xavier. De New-York. Et, pour te dire la vérité, on v'nait aussi pour t'emmener avec nous. C'est ton père qu'a contacté notre directrice pour ça. Mais bon, on savait pas qu'il avait également contacté les autres tordus…""

Pressentant un nouvel accès de colère de la part de Charlie, l'adolescent leva vite une main apaisante.

"Relax. On est pas là pour t'embarquer de force. Si tu veux pas v'nir avec nous, c'est OK. C'est pas la prison chez nous. J'comprends que t'as envie de rester chez toi."

Le discours de Charlie trahissait toutefois une grande détresse, la peur d'être différente et, peut-être, rejetée à cause de ça. Brieuc se mordit les lèvres et chercha ses mots pour rassurer la jeune fille.

"Ton pouvoir fait parti de toi maintenant. Il te faut apprendre à le contrôler. Mais tu dois avant tout l'accepter. Tu n'y peux rien, t'es pas un monstre à cause de lui. Il est juste en toi, comme la couleur de tes yeux, ou de tes cheveux. A l'Institut, on apprend à bien se servir de cette faculté, entre nous. Moi, ça fait trois ans qu'je sais que je suis un mutant. Au début, je voulais pas non plus être différent mais on a pas le choix. On est comme on est…"

Faisant un clin d'œil amical, le Breton porta la main à son oreille pour activer son communicateur et contacter ses camarades. Avant ça, il précisa son attention.

"J'ai bien compris ton souhait et on va pas te livrer aux autres tordus. T'es libre de faire ce que tu veux. Rester chez toi, venir avec nous ou même aller avec les autres. C'est toi qui décide. Par contre, ça risque d'être dur de gérer ton père… En attendant, j'appelle les copains pour savoir si la voie est libre."

Discrètement, pour éviter d'attirer l'attention, Brieuc murmura.

"Bon, la situation est calme chez moi. Je suis avec Charlie mais on revient pas tant que les affreux sont là. Ca s'passe comment de votre côté ?"

Stanford eut sans doute une idée similaire à la sienne : se retourner contre Diana. En témoignait sa tentative pour se jeter sur la mutante. Sauf que Barbara lui sauta dessus et l'envoya au sol. Et la femme qui rigolait ! Tout pour être désagréable celle-là ! Alors elle n'eut vraiment pas de regret de l'envoyer bouler. Et si la réplique de Barbara avait quelque chose de risible, Jo n'en avait absolument pas l'air amusée. Elle fixait le couple de mutants, prête à recommencer si nécessaire. Contre l'hidalgo qui lui braillait dessus aussi, avec plaisir même s'il la cherchait un peu trop.

Heureusement pour tout le monde, la Diana avait l'air de retrouver une attitude civilisée. Discuter, il était temps qu'on en parle enfin.

- Et bah c'est pas trop tôt !

Johanna s'avança à son tour et vint s'asseoir en tailleur, les mains sur ses chevilles, face à Diana, après un regard entendu envers ses coéquipiers et leur nounou/chauffeur.

- Bon. Vous vous êtes de l'Académie du Massachusetts, et nous de l'Institut Xavier. Visiblement, on est tous là pour la même chose : proposer à Charlie un endroit où apprendre à maîtriser son pouvoir. Sauf qu'apparemment, elle était pas très d'accord pour venir avec vous. Je sais pas si elle veut nous rejoindre ou pas, mais ça serait ptêt bien de lui demander son avis, non ? Notre camarade essaie de discuter avec elle et...

Son communicateur résonna faiblement à son oreille et elle se concentra donc pour entendre le message de Brieuc.

- ...et elle veut pas revenir tant que vous êtes là. Donc si on veut qu'elle revienne, il vaudrait mieux que vous retourniez d'où vous venez. Enfin...

Son regard coula vers le super cabriolet, super cabossé à présent.

- Ah et euh... Désolée pour la voiture...

Haussement d'épaules. Elle laissa les deux académiciens réfléchir et s'adressa à Brieuc via son communicateur.

- On est passé de la baston au dialogue. Je te tiens au courant.

Tout avait semblé trop simple. En quelques instants, deux de ses camarades s'étaient retournés contre eux. Ken le géant de pierre et Barbara la chef des NM. Heureusement, si le premier était lent et la deuxième rapide, Johanna parvint à choquer suffisamment Diana pour que le contrôle mental tombe. Elle avait juste eu le temps de réveiller l'autre homme avec elle.

Finalement, elle baissa les bras et demanda à parler. Mais Kalalli n'en avait pas envie vraiment. Ils étaient imbus d'eux même dans cette académie et le garçon était soudainement bougon. Ils s'étaient tous fais rabaisser et même s'ils avaient gagné, la satisfaction était mince. Il s'en voulait d'avoir lancé des hostilités peut être inutiles, et surtout de s'être fait avoir par Diana. L'Inuit avait été trop sûr de lui et le résultat était rapidement tombé. Heureusement que Johanna avait rétablit la situation. Sinon il aurait été obligé de tout faire arrêter en s'excusant, et ça, il n'en avait pas envie du tout...

La mine sévère, mais silencieux, il alla se placer assez près du groupe pour entendre la conversation et lança au père :

" Si vous voulez aider votre fille, faut pas choisir à sa place. Faut l'aider à choisir et l'épauler pour orienter ses choix d'après vos expériences. Mais pas la forcer. C'est sa vie. "

Têtu comme il était, le père ne changerait probablement pas de vision des choses. Mais ça ne coûtait rien d'essayer.

Quand Stanford commença a se faufiler vers Diana, il jubila de passer aussi facilement Ken, la grosse masse, mais du coup il ne vit pas arriver Barbara. Il ragea d'être arrêté si près du but. Mais n'eut pas le temps de s’appesantir sur cette déception car une terreur irrésistible s'empara de lui.

Jamais de sa vie il n'avait eut aussi peur, il était paralysé par la peur. Tout semblait perdu. Heureusement Johanna était là et régla le problème d'un éclat de voix. Stanford se senti tout de suite mieux, surtout que Barbara avait repris ses esprits et qu'elle s'était levée. Le benjamin du groupe mit un peu plus de temps à se remettre. Pour faire illusion, il se remis debout aussi vite que possible. Mais il lui fallut plus de temps pour reprendre complètement ses esprits.

Visiblement l'affrontement physique prenait fin et les deux étrangers voulaient discuter. Stanford aurait voulu leur crier qu'il pouvaient aller mourir mais le temps qu'il retrouve ses esprits, les autres avaient déjà entamé la discussion sur un ton plus amical et il ne se sentit pas de les contredire, surtout que pour parler à des adultes, il lui semblait plus normal de laisser faire les grands.

Il passa la main dans les cheveux pour se re-décoiffer afin de remettre ses cheveux dans une bataille correcte qui lui semblait nécessaire à la bonne interaction sociale normale. Il était prêt à témoigner devant le père de la qualité de l'institut s'il le fallait, mais réfléchissait à des arguments valable pour un adulte, sachant pertinemment que s'amuser, faire des trucs comme dans les films et voir des adultes habillés bizarres n'étaient pas des arguments capable de convaincre un adulte, il n'oserait d'ailleurs même pas en parler à sa mère.

La jeune fille dévisagea d'un air suspicieux Brieuc. Puis, elle lâcha un brin énervée :

"Ça t'as raison ! Tout le monde veut décider pour moi ! Déjà que j'étais pas d'accord pour que mon père vous appelle ! Mais en plus quand les deux autres crétins friqués se sont pointés, là c'était la goutte d'eau !"

Charlie parut se calmer puis demeura silencieuse, quelques instants, appuyée contre son arbre, les bras croisés.

Elle reprit d'un ton plus calme :

"Franchement, tout ce que je sais c'est que c'est pas super loin de chez moi. Ils ont appelé mon père, genre quelques heures après qu'il vous ait contacté. Et ils sont venus pour parler de leur école géniale pour les mutants. Gnagnagna. Je les aime pas. J'ai jamais aimé les premiers de la classe et eux ils ont des têtes de premiers de la classe..."

La jeune fille se passa la main dans les cheveux et, le menton relevé, termina :

"Je suis sure qu'en plus là bas j'aurai pas le droit de faire de la bécane et je serai forcée à bosser comme une timbrée. Alors leur piscine privée et leur chalet à la montagne, ils peuvent se le carrer où je pense !"


Manuel fusilla du regard Johanna.

"C'est pas une simple voiture comme tu le dis. C'était MA voiture et elle était NEUVE"

Diana lui intima de se la boucler puis trancha :

"Nous ne bougerons pas d'ici. Nous avons été chargé par notre co-directrice d'une mission et nous l'accomplirons. Nous vous avons surement sous-estimé, sinon nous serions venus plus nombreux mais..."

Elle se passa la langue sur les lèvres et eut un petit rire sonore.

"Que je suis bête ! J'ai la photographie de la jeune fille..."

Puis, elle ajouta à l'intention de M. Wahlstrom :

"Ne vous inquiétez pas, nous allons retrouver très facilement votre fille. En fait, c'est aussi simple qu'un MMS..."

Et en effet, elle manipula son téléphone portable avec un air de grande satisfaction.

Le père de Charlie, quant à lui, lança à Kalalli :

"Je... Je suis navré de vous avoir fait déplacé pour rien mais tout est allé si vite. Après l'appel que j'ai reçu de l'Académie, j'en ai parlé à mon employeur qui m'a conseillé de placer Charlie entre leurs mains. Je veux le meilleur pour ma fille"

Pendant ce temps, Barbara qui s'était quelque peu calmée souffla à Stanford :

"Écoute le détraqué... Je crois qu'ils vont nous la faire à l'envers. Faudrait peut-être rapidement trouver un moyen de locomotion. T'as une idée ?"

Stanford écoutait avec attention tout ce qui se passait mais restait sans rien dire. Diana et Manuel n'allaient vraisemblablement pas abandonner aussi facilement. Au début Stanford croyaient que quand ils avaient accepter de passer à la parole et la négociation c'était qu'ils avaient déjà tout perdu mais visiblement il leur restait au moins une corde à leur arc. Un moyen de localiser Charlie à partir de sa simple photo. Quel était ce moyen? Un mutant ou un accès à toutes les caméras de vidéo-surveillance qui tapissaient les rues des villes de ces États occidentaux super-sécuritaire et spécialement de leurs quartiers sécurisés. Stanford ne pouvait pas trancher et à vrai dire cela ne changeait pas grand chose puisqu'il n'y pouvait rien que ce soit l'un ou l'autre qui soit vrai.

Visiblement Johanna ne gérait pas si mal que ça la discussion avec Diana et vu ce que Diana était capable de faire, il était bien content que ça soit celle qui l'avait remise à sa place qui discute avec elle. De même Kalalli semblait se débrouiller plutôt pas mal dans ce qui est de la discussion avec le père. Pour tout dire Stan se sentait un peu inutile dans ce nouveau tournant qu'avait pris cette sortie.

Enfin inutile jusqu'à ce que Barbara lui parle de moyen de transport. En effet les voitures de nos jours, et surtout en Amérique, étaient bardées d’électronique. A bord il y a avait un petit ordinateur qui contrôlait tout de l'autoradio à la climatisation ou au GPS et mille autres chose destinées à faciliter la conduite, s'il réussissait à en une trouver une où cette ordinateur gérait la fermeture des porte et le démarrage, il pourrait peut-être la déverrouiller, voir la faire démarrer, en tout cas il commençait à y croire et ça lui suffit pour répondre à Barbara :

"Ecoute aide moi à trouver la voiture la plus électronisée possible, un truc avec suffisamment de trucs automatique qu'elle pourrait presque se conduire toute seul. Ensuite j'essaierais de faire mon truc pour voir si j'arrive à l'ouvrir et on pourra se barrer avec."

En disant ça, Stanford chercha des yeux dans la rue un véhicule qui correspondait à la description qu'il venait de donner à Barbara.