[Mission Institut] Los Angeles - Dans la chaleur de la nuit

Alexander, Jolène et Kalalli, quelques heures après le briefing, avaient reçu des instructions et informations complémentaires sur la Compagnie des Amis.

Jusqu'à présent, les renseignements dont ils disposaient étaient assez sommaire. Ils savaient juste :

- qu'un auteur britannique, M. Herbert Pickwick, avait écrit un livre appelé "La geste des 4 sadiques", narrant les exploits pervers de 4 dégénérés de la haute société, succombant à l'envi à des passions criminelles... Ce livre est introuvable, même en commande sur le net, même en bibliothèque...
- que M. Andrew March, homme d'affaires américain, possède une société appelée "Le fitness pour les amis" dégageant un gros chiffre d'affaires annuel. Il a enfin épousé récemment Jocelyn Packard, la fille de Lawrence.
- que M. Lawrence Packard est un banquier britannique,
- que Maître Charles Ackerman est un avocat anglais
- que Sir John est un lord britannique possédant le château de Calway en Écosse. Il a par ailleurs récemment (le même jour que le mariage de March) épousé Miss Katherine March, la fille d'Andrew

Mais pas mal de choses avaient changé depuis le briefing... Georgia avait reçu un appel complétement improbable... Un coup de téléphone de Cap'tain Lloyd ! Le mari de la co-directrice avait, en effet, réussi (on ne sait trop comment) à retrouver la trace d'Andrew March.

Ce dernier aurait récemment séjourné en Angleterre pour une affaire dont Lloyd n'a cependant rien pu apprendre. Là où cela devient intéressant... March en est revenu très malade. Il est resté quelques jours à New-York avant de prendre son jet privé pour Los Angeles.

Lloyd a aussitôt pensé à récupérer (là encore, on ne sait trop comment) la liste des biens immobiliers de March à Los Angeles. Le sinistre membre de la Compagnie des Amis n'y possède qu'un seul immeuble servant en son rez-de-chaussée de "club de détente pour homme" et en ses étages de club de fitness. Il aurait également des appartements privés au sommet.


Il y avait également un cliché photographique d'Andrew March.





Le trio d'amis fut donc envoyé par le premier vol utile vers Los Angeles. Une fois arrivés sur place, au terme d'un voyage sans encombre, ils prirent la direction de l'adresse de l'immeuble en question. Il était déjà bien tard et la nuit était tombée quand ils débarquèrent devant...

Il y avait de l'animation. Une espèce de géante faisait office de videur. La plupart des clients qu'elle laissait passer étaient de gros types en costume cravate.

La mission avait démarré à l'encontre du club des Amis. L'un d'eux se trouvait à Los Angeles et ils étaient de taille à affronter cette ordure avec l'aide d'Alexander. Un club de détente pour homme, ça laissait malheureusement penser à des clubs de strip tease ou d'autres lieux de débauche. Une fois sur place, Kalalli rappela rapidement l'objectif :

" Bon... Il faudra trouver March le plus vite possible et que tu puisses lire dans son esprit tout ce qui peut être utile Alex. Si tu es avec nous, c'est parce que tu peux nous aider à savoir pourquoi ils sont si intouchables. Et si on peut y remédier, on les enverra en prison. Si on ne peut rien faire... "

Il laissa un blanc de quelques secondes.

" ... on avisera. "

Il fallait se débarrasser des Amis à tout prix. S'ils démarreraient de façon soft, le garçon était convaincu que dans certains cas malheureusement, seules les méthodes les moins recommandables ne pouvaient être efficaces...

L'entrée était gardée par une vigile qui filtrait les entrées. Kalalli s'approcha et testa une illusion agréable légère sur la géante, juste pour qu'elle ne réalise pas du tout leur présence. Ils n'auraient pas de difficultés à entrer si ça marchait, même s'ils feraient tâche à l'intérieur.

Le plan de Kalalli marcha comme sur des roulettes et la géante, dans une euphorie vaporeuse, laissa passer le trio sans mot dire.

A l'intérieur, ils purent découvrir une sorte de bar / discothèque plutôt richement décoré. Il y avait beaucoup de monde. Énormément même.

Rapidement, ils découvrirent que le personnel était entièrement féminin et (très) sommairement vêtus. Les jeunes filles en question, pour les plus menues, servaient au bar ou s'amusaient à flirter avec les clients. Les plus costaudes ne faisaient rien de particulier, sauf être postées aux quatre coins de la pièce, l'air sévère...

A ce titre, les membres de l'Institut repérèrent un escalier gardé par une autre géante, une porte qui devait donner sur la réserve, une autre où les clients partaient en charmante compagnie et la dernière qui devait être celle des toilettes.

Côté mâles, presque tous étaient en costume cravate. Sentaient le fric. Et la débauche.

A peine avaient-ils mis le pied dans la salle qu'un gros lourd commença à tourner autour d'eux, ou plutôt de Jolène cherchant désespérément à attirer l'attention de cette dernière !

Il y avait également une femme qui n'arrêtait pas de fixer le groupe des nouveaux arrivants. Une femme qui était appuyée contre un pan de mur...

Le télépathe n’avait pas dit un mot depuis leurs départs, il semblait soucieux pas sur de ce qu’il était capable de faire. Il savait que Kalalli et lui dans la même pièce en association pourrait donner un rendu incroyable, mais la ou cette association pouvait apporter de bonne chose, elle pouvait aussi en apporter de mauvaise.

L’endroit avait l’air de respirer l’argent à plein nez, Xander avait déjà eu l’occasion de passer dans des endroits plus ou moins similaire à Vegas, pour des parties privés. Jetant un regard sur sa tenue, un costume Blanc, chemise noir pouvait donner le change. Mais son regard ce porta rapidement sur ses amis, si lui avait pour habitude d’être vêtue ainsi en permanence ce n’était pas le cas de tout le monde.

Tournant le regard vers Kalalli, le télépathe desserra les dents pour parler d’un ton neutre et d’un calme olympien, mais il transpirait une froideur légèrement perceptible comme un trouble dans l’esprit du télépathe contrôleur.

« On le trouve et ont va lui taper la discute… je suis obligé de les interrogés pour avoir mes réponses… ça va être hyper agréable de discuter avec un salopard de plus. »
Puis il tourna la tête vers la bâtiment

« Et je ne me fais pas de film… Si j’ai été envoyer avec vous c’est parce que Georgia sait que je dépasserai les limites pour le bien commun… l’une des options possible est une balle dans la tête de ses lugubres personnages. »

Il tourna la tête à nouveau la tête vers Kalalli.

« Soit on meurt en héros, soit on vit assez longtemps pour se voir endosser le rôle du méchant. »

Les mutants entrèrent sans soucis, surement grace à Kalalli dans l’endroit, un lieu de débauche et de luxure. Le télépathe sembla anormalement à l’aise dans l’endroit. Faisant un rapide repérage des lieux et voyant la porte garder et les regards braqués sur eux il lança à ses camarades.

« Ont est observés, Jolène, reste près de Kala ou moi. »
Puis il lança un regard sur le type qui tournait au tour de la jeune femme pour finir par ce rapproché d’elle, comme pour spécifié : Elle est avec moi, tu y touche tu fini six pied sous terre.

L'idée de faire la mission avec Alex ne l'enchantait pas. Mais elle allait prendre sur elle, il leur serait utile, même si le simple fait de se rendre compte de ça l'agaçait. Elle refourgua rapidement ces pensées égoïstes au second plan en se concentrant sur toutes les informations qu'ils leur avaient été données. Elle savait déjà tout ça, mais elle avait besoin de se le redire encore une fois. N'empêche que ce qui l'étonnait le plus, c'était l'efficacité de Lloyd à trouver des infos qui les intéressaient. Peut-être était-il moins débile qu'il n'en donnait l'impression? Ou terriblement zélé. Qu'importait. Il faudrait qu'elle le remercie. Même si là encore, ça allait lui demander des efforts.

L'endroit où ils allaient puait l'argent. De loin. De très très loin d'ailleurs. Elle n'aimait pas ce genre d'endroit, il fallait dire qu'elle n'avait jamais eu l'occasion d'y entrer non plus. Mais la simple idée de...ça collait pas avec son univers. Alex avec son costard semblait bien plus dans son univers. Pas elle. Jean noir, haut blanc. Toujours privilégier le mouvement, on ne savait jamais. Et puis, elle n'avait vraiment pas envie de se mêler à la population locale.

Kal' rappela brièvement les raisons de leur venue. Trouver March, avoir les infos. Aviser de ce qu'ils feraient avec eux. Alex était lucide sur sa raison de venir avec eux. Ils allaient se salir les mains, si nécessaire. Elle eut un petit rire ironique à sa phrase. Elle avait renoncé depuis longtemps à son capital sympathie. Qu'elle devienne une méchante, elle s'en foutait, tant que les autres ne passaient pas pour des martyres.

"La système judiciaire a montré ses limites avec eux..."

Par cette simple phrase, elle voulait rapeller la raison qui les poussaient à envisager le meurtre. Pas la vengeance, pas le goût du sang. La nécessité. Les tuer eux, ou les laisser tuer.

Ils entrèrent dans le bâtiment sans aucun problème. Ils arrivèrent dans un bar, le club dont il était question sans aucun doute. Elle repéra rapidement l'escalier. Ils devaient aller en haut, ça semblait le seul moyen d'y accéder. Faudrait faire appel à Kal' ou Alex là. Rapidement, un gros balourd sembla s'intéresser à elle. Et commença à faire en sorte qu'elle le remarque. Une femme aussi semblait les regarder. Une call-girl à la recherche de clients...ou autre chose? Il fallait qu'ils s'en méfient.

Alex commença à jouer le jeu du couple, lançant un regard noir au type. Puisqu'il le fallait. Elle passa son bras autour des hanches du jeune homme. Elle n'aimait pas ça, pas ça du tout. Mais si ça pouvait leur éviter des ennuis ou de trop attirer l'attention. Faisant mine de se passer la main dans les cheveux, elle tapota sa tempe rapidement à l'attention d'Alex.

*L'escalier, faut trouver un moyen de l'emprunter, toi ou Kal', ça devrait pas poser de problème pour faire diversion, vu que demander à faire du fitness à cette heure me parait difficile. La fille là, j'la sens pas. Demande à Kal' si il peut pas aller lui faire du gringue pour voir si il faut qu'on s'en méfie ou pas. Enfin, ça dépend, soit on tente de se mêler à la foule un peu...soit on y va cash...Je suis pour y aller cash.*

Elle espérait que le jeune homme transmettrait les informations à l'inuit. Elle se força à faire un sourire au télépathe pour être dans son rôle. Dieu qu'elle détestait cela. Elle tourna la tête, regardant dans la salle le nombre de gardes qui étaient postés et si elles avaient des armes ainsi que si du côté de l'escalier il y avait la moindre information du genre "fitness" ou "bureau de M. March" pour leur faciliter la vie. Même si elle en doutait.

Le gros lourd ne se formalisa ni du regard d'Alex, ni du geste d'affection de Jolène pour ce dernier. Pire même ! Il s'approcha un peu plus, un air avide et hagard dans les yeux...

... quoi qu'il en fut la jeune femme continuait à les observer attentivement.

L'écossaise, quant à elle, si elle ne remarqua aucune indication pour atteindre le bureau ou l'étage supérieur (autrement que par l'escalier qu'une géante gardait) ne trouva non plus aucun indice laissant supposer que les géantes étaient armées (mais elles étaient une bonne dizaine).

Le gros lourd finalement ouvrit la bouche. Pour s'adresser au trio :

"Hey, les mecs, votre meuf est pas mal ! Vous voulez que je vous file combien pour vous l'emprunter 10 minutes ?"

Il éructa bruyamment et ajouta à l'attention de Kalalli :

"Toi aussi t'es mignon. Mignon et petit tout plein. On s'accouple ?"

L'intérieur des lieux était bel et bien un lieu pour homme comme le nom l'indiquait, avec uniquement du personnel féminin en tenue légère. Les costauds servaient de garde et étaient réparties dans toute la pièce. Kala remarqua vaguement qu'un des présent semblait intéressé par Jolène. Peut être était-ce le défi de devoir dévêtir une fille qui ne l'était pas déjà ? Alex ne manqua pas de signifier leur lien factice pour le faire partir, mais celui-ci devant être alcoolisé ne manqua pas de jouer au lourd en proposant de l'argent pour pouvoir passer du temps avec l'ancienne LeX.

Et au grand dam de l'Inuit, le type s'intéressa même à lui parce qu'il était "mignon et petit". La proposition de "s'accoupler" lui arracha une vague de dégoût marquée au visage, alors qu'il reculait d'un pas.

" Tu es en train de rêver. Nous ne sommes pas là. Et je suis pas majeur... ni petit."

Le garçon pensa fort qu'il était aussi pour foncer droit au but et lança une illusion agréable légère à l'ensemble de la pièce comme il l'avait fait à la femme à l'entrée, tandis que le lourd, lui, avait droit à un cauchemar un peu plus fort. Il fit particulièrement attention à ressentir un éventuel bouclier psy quelque part afin de prévenir ses camarades, avant de se diriger vers les escaliers pour les emprunter.

Le premier touché fut le gros... Il en lâcha ses bières et commença à pleurnicher tout en farfouillant dans son pantalon.

"Bordel, Gros Tony, tu es tombé ? Tu m'as abandonné après tout ce temps..."

Il avait l'air vraiment désespéré.

Quant au reste de la salle, l'illusion se propagea sans aucune résistance en vue... Les gens se figeaient, rigolaient, se tombaient dans les bras les uns des autres, pleuraient de joie... Facilitant d'autant plus la progression du trio.

Tout le monde était sous le coup des pouvoirs de l'inuit. Tout le monde sauf...

... la fille qui les dévisageait. L'illusion de l'inuit se heurta lamentablement sur un bouclier mental qui permit d'amortir la majorité du choc psy. Elle tremblait quelque peu et avait un sourire stupide mais... Elle demeurait libre de ses mouvements.

Et au moment où les mutants de l'institut allaient pour s'engager dans l'escalier, elle les rattrapa - un sourire ravi aux lèvres - et lança :

"Ne montez pas... Elles vont vous tuer !"

Le télépathe lança un regard vers Jolène, même si il était prêt à faire l’impardonnable, il voulait d’abord voir une autre voie. Même si il le savait même si il apprenait ce qui protégeais les amis, qui écouterai un type qui n’avais d’avocat que l’apparence ? et c’était pas la peine qu’il demande à son père, il ne prendrait jamais un dossier aussi risqué.

« Chaque système à ses faiblesse… mais si une telle action doit arriver, je ne le ferai pas avec le sourire… »

Après avoir reçu le message télépathique de Jolène, que Xander fit passer à Kalalli après lui avoir signifié par son geste habituel qu’il allait établir une connexion.
Le gros arriva au même moment, avec une demande qui comme put certainement le sentir Jolène, crispa Alexander celui-ci ayant subitement contracter ses abdos et serrer les poings.

Puis le gros type lança une remarque à Kalalli, quand l’inuit recula d’un pas le télépathe recula son bras pour ce préparer à l’armer et frapper, mais l’Inuit eu une réaction plus rapide.
Puisque la salle fut subitement prise d’une euphorie dirons nous et que le gros ce mis à chercher on ne sait quoi laissant tomber ses bières.

« J’ai beau être mentaliste Kala, tu sait que ta puissance me fait parfois juste flipper ? »

Dit il après un regard vers celui-ci, avant de s’engager vers l’escalier ou ils furent rattraper par la femme qui les observaient un peu plus tôt. Elle leurs lança sourire au lèvres de ne pas monter parce qu’elles allaient les tués. Le télépathe observa ses coéquipier puis la femme, avant de regarder à nouveau ses coéquipier et de sortir une paire de gant en cuir.

« Pourquoi à chaque fois les gens veulent nous tués ? »

Il observa la jeune femme et enfila ses gants, puis il lui demanda des plus simplement du monde, sans aucune animosité.

«Je n’ai pas prévue de mourir ce soir… pourriez vous nous dire de quoi il s’agit que nous puissions continuer s’il vous plait ? »

bah quoi ont pouvait poser des questions toute en étant aimable non ? toujours est il que par curiosité le télépathe observa la garde de l’escalier et commença une petite lecture de ses pensée. Si il pouvait le faire il imaginait plein de combo possible avec le pouvoir de Kalalli.
Dans le cas contraire cela lui permettrait de voir si l’énorme bonne femme était bien sous le contrôle de l’inuit.

La géante était bel et bien sous l'influence de l'illusion de Kalalli. En lisant ses pensées, il put voir à quelle forme de volupté elle était soumise... La géante était devant le lit d'Andrew March. Lui, avait la gueule explosé par un impact de balle. Elle tenait un révolver fumant d'une main et de l'autre, elle serrait la main d'une petite fille qui ressemblait étrangement à la géante. Il faisait soleil et par la fenêtre, elle pouvait voir des enfants rire et jouer. C'était une très belle matinée et le début d'une super histoire...

La jolie brune (souriant toujours bien malgré elle) répliqua :

"Je sais ce que vous voulez faire. Mais vous vous trompez. Votre démonstration de force vous a grillé. Ils ont des caméras de surveillance, planquées un peu partout dans l'immeuble. March vous observe depuis les étages. Et... Depuis, un certain incident dont je ne sais rien, ils ont fait en sorte de recruter beaucoup de personnel avec des boucliers psy..."

Elle se mordit les lèvres et ajouta :

"J'en ai profité pour m'infiltrer ici. Maintenant ma couverture est grillée. Mais si vous montez à l'étage, ils ouvriront le feu aussi sec..."

Jolène se retint difficilement d'insulter le gros lourd qui avait proposé, ni plus ni moins, de la prostituer contre quelques billets verts. Ce genre de type la dégoûtait au plus haut point. Si elle s'était écoutée, elle l'aurait frappé lorsqu'il continua sur Kalalli...mais la crispation d'Alex réussit, involontairement, à lui ramener la tête sur les épaules.

L'inuit sembla plus prompt à réagir vu qu'il se mit à parler au gros porc qui se mit à pleurer et à appeler un certain "Gros Tony". Il avait été gentil avec lui. Les autres dans la salle semblaient plus joyeux, euphoriques. Jolène se sentait mal à l'aise devant ça...Ce n'était peut-être qu'une impression, mais il lui semblait qu'il utilisait son pouvoir un peu trop facilement...Il n'y avait peut-être pas besoin de se farcir toute la salle...Enfin...si ça leur permettait d'accéder à l'escalier...

Cependant, une personne résistait encore et toujours à l'envahisseur mental: la femme qui les regardait peu avant. Elle avait un sourire étrange sur le visage, comme si le pouvoir de l'inuit ne fonctionnait qu'à moitié sur elle. La femme les arrêta peu avant en leur signifiant que si ils montaient, ils allaient se faire tuer. Elle leur apprit qu'ils étaient actuellement observés par March qui se trouvait aux étages supérieurs et qu'il avait une armée de mentalistes autour de lui...surement depuis que Kal' et elle s'étaient infiltrés dans le château. Jolène continua sur la voie des questions ouverte par Alex, l'air dur.

"Vous avez l'air d'en savoir beaucoup...qui êtes-vous? Que vouliez vous faire?"

Elle leur avait dit qu'elle s'était infiltrée ici, mais pour quelle raison précisément? Récupérer des informations? Le tuer? Peut-être pourrait-elle faire une alliée temporaire si ses raisons étaient valables...

"Kal'? Tu pourrais faire un scan pour savoir combien ils sont là-haut précisément?"

A moins de 5, ils avaient encore leurs chances. Alex et Kal' sauraient bien tenir contre des mentalistes, et elle même avait su se sortir d'illusions dans le passé. Ils n'avaient pas l'avantage de la surprise, mais les mercenaires avaient surement moins de raisons de continuer le combat qu'eux mêmes.

"Sadie, je m'appelle Sadie... Je..."

Elle fit signe aux mutants de s'approcher d'elle.

"Ici, c'est un angle mort pour leur caméra. Pour le reste... Je m'intéresse à March et à son organisation. Il a tenté de refroidir mes employeurs et..."

La jeune femme baissa les yeux.

"Je suis une sorte de détective privée. Je..."

Elle prit une grande inspiration et termina :

"Nous aurons le temps d'en discuter plus tard si nous survivons. Mais en haut elles sont 5. Toutes armées. Et..."

Sadie sourit.

"Je vous laisse le soin de découvrir leur position avec vos pouvoirs..."

Et en effet, Kalalli et Alex pouvaient sentir l'endroit où se planquaient les boucliers psy.

Il y en avait une en embuscade, contre la porte d'un débarras, juste au sommet de l'escalier. Une autre au milieu de la pièce. Deux tout au fond. Et la dernière... La dernière était très près du sol, juste derrière celle qui était près du débarras.

Et bien entendu, leurs pensées étaient illisibles. Les pouvoirs d'Alex et de Kala ne donneraient rien de plus.

L'illusion n'avait pas eue la moindre difficulté à toucher l'ensemble de la salle et le lourdaux semblait soudainement prit d'une tristesse particulière. Satisfait, Kalalli s'avança alors qu'il venait de sentir tout de même une des personnes présentes lui résister. Soudainement, une femme les arrêta. C'était celle qui les observait bizarrement. Elle ne semblait pas du tout malintentionnée. Elle leur apprit qu'il y avait des tireuses à l'étage avec un bouclier psy. Et en effet, Alex et lui purent compter cinq personnes et distinguer leurs positions.

Le télépathe quant à lui avait sondé la grosse garde et étrangement, elle semblait être plutôt de leur côté. Sadie travaillait pour quelqu'un qui en voulait à March. L'inuit relâcha son illusion sur elle et entraîna une des grosses femmes avec eux dans l'angle mort de la caméra.

Une fois au calme, il se tourna vers ses camarades.

" Je peux envoyer un cauchemar affreux aux étages. Je n'ai pas besoin de le voir pour l'attaquer avec des illusions... A force d'alterner des phases de cauchemar et de retour à la réalité trop courts, il trouvera la prison très agréable... Ca le ferait peut être sortir, non ? A moins que..."

Le garçon libéra la grosse garde, prêt à l'emprisonner à nouveau si elle se montrait hostile malgré tout.

" Madame, on sait que March fait du mal aux enfants. On sait que vous rêvez de vous débarrasser de lui, comme nous. Est-ce que vous pouvez nous aider à quelque chose ? Toutes les autres gardes ici sont dans la même situation que vous ? Et les tireuses à l'étage aussi ? Il retient des enfants en otage au dessus ? "

La femme parut surprise par les paroles de Kalalli. Elle leva la main comme pour vouloir le frapper mais se ravisa. Elle était essoufflée et en larmes. C'était étrange de voir une aussi grosse bonne femme craquer de cette manière.

"March..." murmura-t-elle en regardant les compagnons d'infortune de l'inuit. "M. March est l'incarnation du mal sur terre. Il... Il retient ma petite fille en otage et il la tuera si je ne fais pas ce qu'il dit. Mais..."

Elle soupira.

"Vous avez un grand pouvoir. Très grand. Je veux bien vous aider si vous me jurez que vous tuerez March. Pour les autres, je n'en sais rien. Il a voulu me recruter en raison de ma force. Et comme je ne voulais pas, il a fait pression sur moi. Mais..."

La géante marqua une pause. Et conclut :

"Je ferais ce que vous me direz. Tout ce que vous me direz. Je n'ai pas de pouvoirs comme vous mais je ferai de mon mieux. Je m'appelle Etta"

Une détective privé, des mentalistes, une colosse qui à des pensées étranges, Alexander ne s’avait plus trop ou centrer ses pensées pour le coup. Mais il n’en fit pas plus paraître.
Toujours est il qu’il regarda Kalalli un instant avant de faire un sondage télépathique c’était bizarre il n’aurait jamais pensées pouvoir le faire avant. Peut être parce qu’il s’avait que les mentalistes était la haut ça aidait.

« Elle dit vrai… elles nous attendes… »

Kalalli commença à parler avec la femme qu’il avait sondé, le télépathe sembla s’assombrir encore un peu plus à chaque propos. Ce qui n’était pas faux, plus cela allait, plus le regard du télépathe ce remplissait de ténèbres.

Ce type avait un contrôle terrible, pas Alex mais Marsh il usait d’un pouvoir que l’on nomme la peur. Alexander n’en usait que rarement, pourtant avec ses capacités c’était faisable. D’ailleurs il commençait à ce demander si il n’allait pas le faire. Il commença à murmurer tout seul des mots presque imperceptible.

« ah quoi serve les limites dans ce cas… »

Oui pourquoi avoir des limites quand des types comme celui qu’il venait chercher n’hésitait pas à les bravés à les bafoués et violés par plaisir ? La haine montait dans le cœur du télépathe, dont la peau semblait peu à peu devenir plus pale. Que son système sanguin ce faisait plus visible, rendant Xander plus menaçant et terrifiant qu’il ne l’avait jusqu’alors jamais été.

« Ont va le faire… Ont va réduire ce type à néant… Il est le mal sur terre ? Il croit avoir du pouvoir sur les gens ? Je vais lui montrer que ce n’est pas le cas… »

Le poing de celui qui fut le Mastermind ce serra, sa voix était d’une froideur dans lequel transpirait Haine, colère et détermination. Sur son visage les mêmes expression c’était inscrite, il était partit pour faire l’irréparable, dépassé les limites qu’il s’imposait, il allait user de ses capacités pour donnés la mort.

« Etta, Nerve je vous laisse ma vie entre vos mains… et je souhaiterai rester envie… Razgriz envoie la sauce on va leurs montrer ce que son des mentalistes qui use de leurs capacités pour les idéaux et non pour l’argent… quand à vous Sadie sois vous partez soit vous restez mais on ne donne aucune garantie. »

Commençent à ce concentrer sur la mentaliste du milieu de la pièce il tenta d’en prendre le contrôle même si il ce doutait que ce ne serait pas aussi facile qu’avec une personne sans bouclier psy. L’ordre était des plus simples, trop simple, aussi simple que compliqué en faite, il allait parler avec la bouche de celle-ci.

**Ecouté moi, March est un salaud, ont ne veux que lui! Déposez vos armes et partez! Opposé vous à nous et nous serons dans l’obligation de nous montrer radicale… vous avez un minute ou le cauchemar commencera… **

Pendant les quelques instants qui opposèrent les pouvoirs d'Alexander au bouclier psychique de sa cible, les respirations se retinrent... Instants de tension où tous les espoirs et les peurs étaient permis. Kalalli et Jolène purent voir Sadie retenir sa respiration et Etta serrer les poings...

Finalement, le bouclier de la mentaliste du premier étage lâcha sous le coup de la vague déferlante qu'était le pouvoir d'Alexander... Il la sentit se redresser brusquement et hurler. Hurler si fort que Jolène et Kalalli l'entendirent. L'entendirent prononcer les paroles qu'Alexander avait mis dans sa bouche.

Et puis... Ce fut l'apocalypse. Des armes crépitèrent et Alexander - par rétroaction - en fut chassé de sa tête... De la tête de la femme qui venait de mourir.

Sadie voulut prononcer quelque chose. Avertir les mutants mais...

Un petit palet métallique dégringola depuis le haut de l'escalier et tomba à leurs pieds. Il explosa. Une bombe sonique. Le bruit était insoutenable. Impossible de se concentrer. Impossible de réagir. Les mutants virent qu'ils saignaient. Du nez. Des oreilles. La pression était trop forte. La pression...

... ils sombrèrent dans l'inconscience.

*
**

Kalalli et Alexander se réveillèrent dans une petite pièce humide et bétonné. Ils étaient nus. Ils avaient été dépossédés de leur vêtements et de leurs effets personnels, y compris de leur communicateur. Leur corps étaient couverts d'ecchymoses. Visiblement, ils avaient été sévèrement battus pendant leur inconscience.

Dans la pièce, une porte. Une simple porte en bois. Et au milieu de la pièce, un écran de télévision posé sur un petit meuble. Il y avait une télécommande juste à côté.

Et le plus terrifiant de tout... Aussi absurde que cela puisse paraître, Kalalli et Alexander portaient un collier de chien autour du cou. Un collier de chien dans lequel semblait être fixé un composant électronique quelconque.

*
**

Jolène ouvrit les yeux alors qu'elle était allongée dans un liquide poisseux, à même le sol. Redressant la tête, elle constata que Sadie était devant elle, nue, et visiblement en état de choc. Elle portait un drôle de collier de chien autour du cou qui comportait en son centre une sorte de composant électronique. Sadie se tenait la main droite très près de son sein. Elle saignait. Enlevant son bras de devant elle, Sadie montra l'horrible vérité.

"Ma m-main. Ma m-main. Ils m-m'ont tranché ma m-main" lança-t-elle en montrant un moignon cautérisé à l'ancienne.

La petite écossaise remarqua en suite qu'elle était également nue. Elle n'avait rien autour du cou en revanche. Et puis...

... se levant pour observer la pièce, elle vit... un mur en pierre, puis un autre, un troisième avec une porte en bois, un quatr...

... le liquide poisseux dans lequel elle avait le nez. Elle savait ce que c'était. C'était du sang. Le sang d'Etta. La géante gisait nue dans son propre sang, la gorge tranchée !

La femme faillit faire un mauvais choix, mais finalement elle se ravisa en baissant sa main. Elle était de leur côté et ne désirait que se venger, comme Alexander l'avait lu en elle. Elle n'attendait que leurs ordres. Et pour le moment, ils n'avaient pas tout à fait de plan. A la dernière question d'Etta, Kalalli jeta un regard à ses compagnons, peu certain de la réponse à fournir. Alexander s'en chargea.

L'Inuit fit un pas en arrière en voyant son camarade changer de visage littéralement. Il devenait pâle comme un mort et ses yeux s'emplissaient d'un noir plus profond encore que lorsqu'il était en colère. Le garçon recula d'un pas en ne réussissant pas à détacher ses yeux de son camarade.

" Tu... Tu me fais flipper là Alex... "

Le télépathe lui avait dit la même chose peu de temps avant, mais c'était différent. Il voulait jouer soudainement les héros en chargeant mentalement les boucliers psychiques. L'illusionniste n'était pas certain que combattre autant d'adversaire à la fois soit possible. Avant même qu'il commence, un hurlement leur parvint de l'étage. Une des femmes avait déjà cédé et hurlait des mots qui ne pouvaient que provenir du télépathe.

Il était parvenu seul à passer un bouclier. Dans cette situation, il ne fallait pas attaquer, si leurs adversaires changeaient de camps. Un silence pesant s'installa, mais il fut bien court. Des tirs avertirent les compagnons que la femme possédée avait été exécutée. En l'espace d'une seconde, Kalalli tourna la tête vers un objet qui avait glissé et rebondit dans les escaliers jusqu'à arriver tout près d'eux. Par réflexe, il se protégea le nez du creu de son coude, pensant qu'il s'agissait de quelque chose qui produisait de la fumée. Mais c'était différent.

Un son affreux leur vrilla la tête, comme s'il les mettait en état de choc instantané. Les membres étaient paralysés, et c'est avec peine que le garçon tourna la tête vers Jolène pour la voir saigner du nez et des oreilles. Il essaya d'articuler un mot mais aucun son plus puissant ne put couvrir celui de la bombe sonique. Puis sa vision disparut. Ses yeux s'étaient révulsés sous la pression du son et ses jambes ne le tinrent plus debout...


Un froid intense le tira soudainement d'un profond sommeil. Il se sentait parcouru jusqu'au creu même de ses os par un froid particulièrement mordant. Dans une prise de respiration égalant la bouffée salvatrice en sortant la tête de l'eau, le garçon roula sur le dos et c'est à ce moment qu'il sentit. La moindre parcelle de son corps lui envoyait une douleur sans précédent. Des douleurs nerveuses, osseuses et musculaires. Hurlant de douleur autant que de surprise, Kalalli redressa avec toutes les difficultés du monde le visage vers son corps meurtri et il les vit.

Des plaies, des ecchymoses et des déchirures de peaux étaient réparties partout sur sa peau dénudée. Il était entièrement nu. Peu de parcelles de sa peau avaient encore une couleur normale. Sa tête retomba lourdement pour se cogner contre un sol en béton, humide. Prit de panique, il essaya de respirer comme il le pouvait malgré une poitrine en feu qui lui tordait les côtes à chaque bouffée d'air. Les yeux embués de larmes, la bouche entrouverte dans un rictus de douleur ne parvenant pas à s'effacer, le garçon essaya de se souvenir, malgré les douleurs qui pulsait dans sa tête en symphonie avec son rythme cardiaque affolé.

Los Angeles. Les pervers. Le club. Alexander et Jolène. L'escalier. March... Et le galet qui tombait. Et plus rien. C'était March qui leur avait fait ça... ? Il était son jouet sexuel ? Finalement, un pervers avait fini par gagner. Il ne savait même pas s'il avait été touché, incapable de situer précisément la provenance exacte de chacune des douleurs... Fixant le plafond, le garçon sentit vaguement des larmes lui couler sur le côté du visage alors qu'il gémissait de désespoir. Tout était terminé. Il avait perdu.

Puis soudainement, il chercha du regard ses compagnons comme consolation. Savoir qu'il n'était pas seul. Une lueur de soulagement le parcourut lorsqu'il vit qu'Alex était là, dans la pièce. Il avait un étrange collier ressemblant à du cuir autour du cou. Le télépathe était dans le même état que lui, nu et couvert de blessures. Continuant sa recherche des yeux il ne trouva ni Jolène, ni aucune des deux autres femmes. Etrangement, une télé trônait au milieu de la pièce. Et une porte en bois les enfermait.

Son corps entier lui hurlait les douleurs qu'il avait subi et sa peau en portait les stigmates. Heureusement finalement qu'il était dans un semi coma lorsque c'était arrivé. La douleur sur le coup avait probablement était encore pire quelle celle laissée. Pleurant à encore plus chaudes larmes, incapable de trouver la moindre force même dans le désespoir, le garçon donna une légère impulsion sur le coude le moins douloureux afin de se positionner de côté, comme à son réveil, et replia un bras son sa tête en cachant son visage dans le creu de son autre coude. Il plia la cuisse pour cacher le peu d'intimité qu'il lui était encore donnée d'avoir malgré l'humiliation la plus totale dont ils étaient affublés et sanglota en gémissant doucement, faute de réussir à faire quelque chose de plus utile. Il tremblait, autant de peur que de froid.

Tandis que Kalalli était en train de craquer complétement, l'écran de télévision s'alluma tout seul.

Un visage déjà sinistrement familier apparut...


... M. March !

Il eut un sourire mauvais et lança d'une voix glaçante :

"Petits mutants, vous avez essayé de nous vaincre mais notre pouvoir est plus fort que le vôtre. Vous êtes à notre merci et vous serez réduit en esclavage. Vous serez humiliés, violés et vidés de toute substance. Quand nous en aurons fini avec vous vous ne serez plus que des coquilles vides dont nous disposerons à notre convenance. Vous ne quitterez jamais cet endroit !"

March marqua une pause puis reprit :

"Néanmoins, pour vous féliciter pour votre courage ou votre stupidité, je me dois de vous avertir : le collier que vous portez autour du cou est capable de détecter les variations dans votre concentration. Si vous tentez de vous servir de votre pouvoir, il explosera et emportera votre tête. De même, si vous tentez de le retirer vous-même, la charge se déclenchera d'elle-même avec les conséquences qui vont de soi..."

Il rit de bon cœur et termina :

"La porte de votre cellule n'est pas verrouillée. Si vous arrivez à quitter cet endroit vivants, je vous donne ma parole que je vous laisserais tranquille pour peu que vous cessiez de vous intéressez à notre organisation. Quant à la télécommande... La télécommande peut vous donner un aperçu de ce qui vous attend si vous échouez..."

L'image de March disparut, laissant une neige sinistre à la place.

La jeune femme se présenta: Sadie. Elle était détective privée et cherchait des infos sur March. Il leur appris qu'il y avait 5 personnes en haut, ce qu'Alex et Kal confirmèrent. D'ailleurs Kal sembla relâcher son pourvoir sur la garde de l'escalier et commença à discuter avec elle. Elle détestait March autant qu'eux. Elle accepta de les aider facilement.

"Nous nous occuperons de lui. Vous pouvez compter sur nous."

Alex semblait pâlir à vue. Il s'énervait violemment. Qu'est-ce qu'il voulait faire? Elle lui lança un regard en coin, dans l'attente d'elle ne savait trop quoi. Dans son état, voir ses cheveux blondir et ses muscles se développer ne lui aurais pas fait lever un sourcil, le voir aussi haineux était presque effrayant.

"Alex..."

Elle allait l'engueuler pour le faire redescendre sur Terre. Elle se contenta de se placer entre lui et l'inuit pour protéger Kal d'elle ne savait pas trop quoi. Un hurlement suivit peu après, le bouclier mental de l'une des femmes avait cédé. Des coups de feu suivirent. Et Merde! Elle releva rapidement la tête pour voir un petit palet descendre les escalier. Qu'est-ce que...

Jolène eut l'impression que l'on venait de lui arracher les typans. Que sa tête était sous pression. C'était insupportable, inhumain, comme si on compressait sa tête de tous les côtés, qu'on la tirait dans le même temps. Elle sentit son nez se mettre à saigner, ses oreilles se mettre à saigner, son coeur s’accéléra dans une tentative désespérée de la voir fuir. Elle n'eut pas le temps d'utiliser son pouvoir pour faire oublier la douleur. Elle n'eut le temps de rien faire. L’inconscience s'occupa de faire disparaître la douleur.

***

Où était-elle?
Elle se sentait entourée d'un liquide mais n'avait pas la présence d'esprit de se demander ce que ça pouvait bien être. C'était la seule chose qu'elle percevait avec une lumière provenant au dessus d'elle. Elle était dans un cocon de non sensation dont elle ne voulait pas sortir. Un bruit se fit entendre peu à peu. Un chuintement d'une régularité d'horloge. Il se dérégla d'ailleurs rapidement une fois qu'elle l'eu remarqué. Rapidement, le son devint de plus en plus fort. Elle sentait son corps bouger à chaque expiration. Son souffle. C'était son souffle qu'elle entendait. Elle n'était pas morte? Elle était dans une illusion? Elle papillonna des yeux. Il lui semblait distinguer quelque chose derrière la lumière...Une odeur entêtante, lourde lui arriva dans le nez alors qu'elle sentait qu'elle était posé sur quelque chose de dur et froid. Une odeur de feraille, mais pas que...elle avait déjà sentit cette odeur, il y a longtemps. Dans une autre vie. Dans un autre temps. La lumière sembla se reconcentrer en une boule plus petite. Elle lui faisait mal aux yeux maintenant. Et qu'est-ce qu'il y avait derrière? Ses membres...elle avait mal. Elle avait froid. Derrière la lum...

Un plafond.

Cette prise de conscience violente lui renvoya un flux de sensations jusque là contenues. L'odeur était bien plus violente maintenant, elle lui prenait le nez, la gorge, elle s'en sentait imbibé jusqu’aux os, jusqu'à l'âme. Sa respiration lui devenait insupportable à entendre, tellement violente, tellement rauque, le froid, la douleur le revenaient en boomerang dans tout le corps. Ses yeux la brûlaient. La lumière était trop forte, beaucoup trop forte. Elle prit peur, se redressa rapidement sur ses coudes. Trop rapidement. Sa tête se mit à tourner et des papillons commencèrent à se dessiner sur sa vision. Elle ferma les yeux quelques secondes. Elle devait se reprendre. Elle ralentit tant bien que mal sa respiration. Elle réouvrit les paupières. L'odeur était toujours là, moins forte mais présente, le lumière ne l'éblouissait plus. Les derniers évènements lui revinrent peu à peu en mémoire. Alex qui tente de prendre le contrôle, Sadie, les coups de feu, Kal, les poings serrés. Le palet. Prenant à nouveau pleinement conscience de la situation, elle se mit à chercher du regard ses deux camarades. Ils n'étaient pas là. Mais il y avait Sadie. Sadie qui était abîmée. Sadie perturbée. Sadie nue avec un collier de chien. Elle lui montra son moignon sanglant. Ils lui avaient coupé.

Sa propre nudité lui apparu alors. Elle porta rapidement ses mains à son cou. Elle n'avait pas de collier elle. Ses mains. Si rouges...recouvertes d'une peinture mortelle. Elle se leva, doucement. Ses jambes tremblaient. Elles la lançaient et faillir la lâcher, mais elle tint bon. Il fallait qu'elle tienne bon. Elle respirait profondément pour ne pas faiblir. Elle posa sa main sur l'épaule de Sadie pour faire disparaître la douleur.

"Il te sera rendu à la fin...on va s'en sortir."

Georgia ne refuserait pas. Elle fit le tout de la pièce du regard. Des murs de pierre. Que des murs de pierre. Une porte en bois. Un sol pourpre. Elle leva les yeux, suivant la trace du regard. L'odeur lui était bien familière. De mauvais souvenirs. Elle n'avait pas besoin d'aller plus loin. Elle savait. Une pied nu apparu baignant dans son linceuil rouge. Son coeur s'accélère. Il refuse d'en voir plus. Elle déglutit, respirant plus profondément pour empêcher les larmes de peur qui sont en train de naître de s'écouler. Une dernière respiration. Elle ferme les yeux pour ne pas voir le corps se dévoiler peu à peu dans sa nudité morbide. Il faut qu'elle voit d'un coup.

Etta, un sourire béant sur la gorge. L'écossaise a un haut-le-coeur. Elle tente de contenir le flot d'émotions qui arrive. Un deuxième haut-le-coeur. Elle se bat contre elle même pour ne pas chuter. Ses jambes tremblent et commencent à plier. Alex, un sourire béant sur la gorge. Ses yeux la piquent, elle voudrait les arracher pour ne plus avoir mal. Kalalli, un sourire béant sur la gorge. Elle se plie en deux de douleur, une main sur la bouche, l'acidité de son estomac dans la gorge, mais tient bon, mue par une rage sourde. Elle voudrait détruire son coeur pour ne plus qu'il la lance. Les larmes coulent maintenant le long de son visage, mais elle ne s'en rend pas compte. Elle ferme les yeux pour ne plus voir le temps passer. Retourner dans le cocon qu'elle a quitté. Laisser passer son tsunami. Attendre un jour, un mois, un siècle. Elle entend un chuintement. Elle se concentre uniquement sur ce chuintement. régulier, profond. Ses jambes se renforcent. Ses yeux s'apaisent. Sa douleur se disperse dans des nuits à venir. L'acidité n'est plus qu'un gout léger dans son palais, qui remplace un peu le goût de mort qu'elle avait.

Elle réouvre les yeux. Le corps est toujours là. Mais il n'est plus Alex, il n'est plus Kal. Il n'est plus qu'Etta. Victime infortunée de cette guerre ouverte. Mère d'une orpheline. Morte d'avoir été trop forte et si faible.

Elle se redresse et avance d'un pas maladroit vers le corps gigantesque et raide. Les larmes ont séché. Elle s'agenouille à côté de la géante qui ne pourra plus se battre. Alors, doucement, comme si elle manipulait du cristal, le visage grave, fatigué, épuisé, elle déplace peu à peu le corps pour lui donner la position foetale d'un enfant assoupi. Le contact premier de ce qui a été vivant la répulse mais elle se force pour mener à bien ce qui sera surement la seule extrême-onction que la femme aura.

La jeune écossaise se promit d'aller chercher sa fille une fois cette histoire finie. Les larmes voulaient à nouveau prendre le dessus mais elle les enterra au plus profond de son coeur. Les morts ne doivent pas être pleurés au détriment des vivants. Elle se releva, l'air plus déterminé que jamais, le regard droit, rougis. Les mains, le corps enveloppés de vêtements sanglants. Elles allaient retrouver les garçons vivants. Ils allaient retrouver March. Elle regarda Sadie, pour lui redonner courage, ou juste pour se rappeler qu'elle n'était pas seule.

"Tu payeras March! Tu payeras...je te le promets!"

Elle traça une croix de sang sur son sein gauche fixant le plafond d'un air mauvais.

Le télépathe était à bout, tout filait entre ses doigts, une telle haine d’où pouvait elle lui venir ? La question ce répondait d’elle-même, Xander gardait beaucoup de secret et certain était lourd.
Mais lui-même n’aurait jamais pensée qu’il puise pensée ainsi, qu’il veuille donné la mort et de sang froid pas courrant. Surtout venant de celui qui s’en voulait pour chaque mort qu’il avait commis.

Il n’entendit même pas Kalalli, ou même Jolène, la seule réaction visible fut quand il parla à travers la personne qu’il avait contrôlé, aussi flippant cela soit il, le télépathe eu un rictus de victoire, qui ce mua en une expression de haine encore plus grande quand il entendit les balles crépité.

Ont put le voir serrer les dents de colère, mais très peu de temps, puisque tomba ce qu’il allait les mettre à genou. Aussi dérisoire cela soit il, c’était terriblement efficace, il lutta, mais rien ne fit il sombra dans l’inconscience, comme quoi pas besoin de pouvoir mutant pour anéantir des mutants…

***

Il faisait sombre ici, on dirais une ruelle, oui c’était cela une ruelle à Vegas, au loin on voyait la lumière une si belle lumière. Il ne ce souvenait pas de cette nuit la, son seul souvenir ? Son oncle qui le lavait. Alors que lui pleurait comme un nouveau née demandant après une personne qui ne viendrais jamais, un nom qu’Alexander lui-même n’aurait jamais pensée appelé à l’aide comme cela.

Mais les sanglots qu’il entendait n’était pas les siens, non ce n’était pas lui qu’il entendait, son esprit lui jouait des tours. La douleur était à lui, mais c’était la seule chose qu’il pouvait dire à lui.
Ses yeux s’ouvrir en papillonnant, comme si il avait était collé, ce qui était un peu le cas, du sang ? Oui c’était bien du sang qu’il avait couler pour lui scellé les yeux. Son visage lui semblait gonflé et la douleur lui traversait le corps.

Un corps qui avait froid, il était nue ? Il avait été frappé ? Encore ? Cruel ironie… devant lui c’était… Kala! Il pleurait, celui qu’il appelait souvent avant petit frère pleurait. Cela enserra le cœur du télépathe, mais le temps n’était pas à pleurer la télévision s’allumait avec la tête de l’autre enfoiré.

Ah chaque mot que prononçais March Alexander lâchait dans un souffle à la limite de l’inaudible un « Jamais » Jamais il ne ce laisserai humilier, violé ou même vidé, même si il devait mourir, il en emporterait autant qu’il pouvait avec lui, il avait bien l’intention de sortir Kalalli et… Jolène ? Elle était ou ? Il allait devoir la trouvez, d’un coup il était heureux d’avoir appris certain truc bien pratique à Vegas.

La video ce termina, Alexander regarda la télécommande en forçant sa tête à bouger, il n’avait pas l’intention de ce démoraliser en la visionnant.
Regardant un peu la neige de la télé il ce laissa le temps de soufflé, puis commença à été ses jambes en retenant des cries de douleur. Puis ses bras, pour commencer à la suite à ce recroquevillé pour poussé sur ses bras, il voulait ce levé.

« Gnnrrg Allez debout! »

Il ce laissa retomber au sol, il soufflait fort, comme un animal qui soufflerait de colère qui aurait décidé qu’il finirait sa vie debout et pas à genou. Qu’il allait user de rage pour y’arrivez.
Retentant l’experience il ce remit à l’action, poussant sur ses bras, obligeant une jambe à prendre appuie, il commença à ce levé hurlant pour ce donné du courage, un geste aussi stupide que humain.
Une fois que ses jambes le portais il s’attrapa au mur le temps de soufflé.

« Kala… Aide moi… ont va allez chercher Jolène…et… trouvez la sortie… »

Le télépathe approcha de la télé et examina celle-ci, un moment, avant de tournée la tête vers Kalalli.

« J’ai pas l’intention de regardez ce que ce taré veux que l’on regarde… si tu veux le faire alors fais le vite… sinon je me prépare à réduire cette engin pour lui offrir une autre forme d’utilisation. »

Il entendait par la arrachez la prise pour la transformer en un outil de mort, ce qu’il servait d’écran en une éventuel arme. Alex s’armait et même si sont apparence était parfaitement normal, pas de yeux noir, couleur de peau normal, on pouvait sentir qu’Alexander n’était pas vraiment revenue à son état de gentillesse habituel.

Entre deux sanglots, Kalalli entendit le crépitement de la télé et ouvrit les yeux en les levant vers l'appareil. Le sinistre visage de March apparut et leur offrit le discours auquel le garçon s'attendait. Il parler de les humilier, de les violer et de les vider. La mâchoire de l'inuit se serra, lui arrachant un gémissement de douleur à la contraction des muscles. L'Ami continua en parlant du collier qui les privait de leur pouvoir. Il avait du mal à imaginer comment un collier pouvait différencier une concentration quelconque de celle pour utiliser son pouvoir. Surtout qu'il ne se concentrait plus vraiment pour lancer une illusion contre un adversaire standard. Mais dans le doute, il n'avait vraiment pas envi de tester la décapitation...

Finalement, March leur promit de les laisser tranquilles s'ils parvenaient à s'échapper. Une promesse de ce taré avait-elle la moindre importance ? C'était pourtant tout ce qu'ils avaient. Et mieux valait encore tenter de partir d'ici, quitte à mourir, plutôt que de rester entre les mains de ces pervers...

Derrière lui, des bruits bestiaux se firent entendre. Alexander semblait ruminer assez fortement, mû par une rage à peine silencieuse. Kalalli ne comprenait pas comment il pouvait encore éprouver ce genre de sentiment après ce qu'ils venaient de subir. Le garçon ne se sentait pas même le courage de se lever tout de suite mais le télépathe, lui, commençait les tentatives. La première échoua contrairement à la seconde, même s'il n'était pas assuré.

Alex demanda sans ménagement à Kala de l'aider, ce qui sous entendait de se lever. L'inuit soupira, les yeux encore embués. Son corps était trop meurtri et chaque mouvement lui rappelait la multitude d'écorchures ou d'hématomes qu'il avait. Son oeil droit lui faisait vraiment mal. Dans un premier temps, il tenta de s'asseoir contre un mur. La pression sur ses jambes lui réveilla une douleur au genou droit, probablement la rotule. Même de rester assi lui faisait mal aux fesses, tout le poids reposant dessus. Et son dos... Il avait la sensation d'avoir passé des heures dans une mauvaise position.

Puis il commença à s'appuyer contre le mur glacé et humide et sur sa jambe gauche, peu assurée, en remontant lentement, et en s'aidant de ses mains. Alexander lui demandait de regarder la télé s'il voulait le faire, mais vite. Kala n'avait aucune idée de s'il voulait vraiment. Alex semblait aussi froid que le mur... L'inuit se sentait vraiment de plus en plus mal...

" Peut... être que Jolène... on la verra... ? " articula-t-il difficilement à cause des blessures au visage.

Il avança d'un pas sur son genou faible et manqua de tomber. S'il boitait, ils allaient avoir du mal à se déplacer facilement. Le garçon arriva devant la télé, peu certain d'avoir vraiment envie de voir ce qui pouvait les attendre. Mais si des informations importantes dans le décors pouvaient les aider à se sortir d'ici ou à savoir si Jolène allait pas trop mal, c'était toujours bon à prendre. Mais il s'attendait bien sûr à voir des choses qui concluraient les nausées qu'il avait déjà, même s'il doutait d'avoir grand chose dans le ventre.

L'illusionniste attrapa la télécommande et appuya sur la première chaîne, sans savoir à quoi s'attendre. Il déglutit en continuant à trembler comme une feuille. Une douleur sourde à l'estomac et à l'intestin se réveillaient. Peut être les abdominaux, ou tout ça à la fois. Lorsqu'il aurait regardé, il irait entrouvrir la porte pendant qu'Alex ferait ce qu'il voulait avec la télévision.

Kalalli actionna la télécommande ne sachant trop ce sur quoi il allait tomber... Aussitôt la neige céda la place à un écran noir... Un film allait commencer. Des mots apparurent sur l'écran :


Quelques secondes d'images d'archives apparurent... Il s'agissait d'une captation vidéo qui avait du être faite dans un endroit où ça avait pas mal bardé... Un tractopelle était en train de jeter dans une fosse commune, creusée à la va-vite, des corps mutilés et démembrés... L'image était mauvaise mais derrière l'engin de chantier se trouvait un bâtiment. Un bâtiment qu'Alexander et Kalalli connaissaient bien. La Fondation Tobie Nathan, partiellement réduite en cendres suite à l'explosion meurtrière de Billy Bates.


L'image suivante montrait un homme dans son bureau. Il semblait occupé à écrire. Puis il leva les yeux et bougea les lèvres. On n'entendait pas ses paroles, la bande-son ayant été remplacée par une petite musique.


Un portrait du Commandant Fukumi apparut.


Puis celui du Dr. Beck de la Fondation Tobie Nathan...


.. et enfin celui d'un rouquin très moche qui ne disait rien à personne.


Un kaléidoscope d'images défila. Kalalli et Alexander reconnurent pèle-mêle des images des camps de la seconde guerre mondiale, de l''explosion nucléaire d'Hiroshima, des tours du 11 septembre, de l'opération d'extermination raciale qui avait été menée sur Génosha il y a quelques années...

Des images encore plus familières défilèrent sur l'écran.

Un portrait de Cornelius van Damme.


Mais aussi celui des 4 amies tenant une arme à la main.


Sans compter une petite captation vidéo montrant Jolène et Sadie, nues dans une petite geôle, le cadavre d'Etta à leurs pieds.


D'autres portraits défilèrent. En plus de celui de Georgia, Kalalli et Alexander aperçurent...


... Esther Kofman en position du lotus en train de méditer au sommet d'une colline désertique à côté d'une croix semblable à celle du Christ. Elle leva la main et les mutants purent voir qu'elle portait un drôle de tatouage.


Il y eut également le portrait d'un homme à la mine visiblement défaite.


Puis pèle-mêle, les photos d'une jeune femme...


... de Barbara...


... de Jake...


... de Diana de l'Académie du Massachusetts...


... et de Mason Lang de Lange & Manners.


Le film se termina sur un dernier carton.


Puis de la neige, c'était tout... Kalalli essaya les autres boutons de la télécommande mais sans succès... March ne comptait pas leur en montrer plus.

Alexander arracha précautionneusement la prise électrique de l'appareil et réussit à briser l'écran. Il avait en main un câble électrique et des bris de verre. Que pourrait-il en faire ?

Kalalli, quant à lui, réussit à ouvrir la porte qui n'était - effectivement pas verrouillée. Il se retrouva dans un couloir noir. Face à un drôle de nain qui se trouvait au bout du couloir, juste devant un ascenseur. Ce dernier les interpella immédiatement.


"Messieurs, vos existences sont arrivées à un tournant décisif. Il n'y a plus de retour en arrière. Jusqu'à présent, le destin a été clément. Vous avez accompli des actes sans importance, fait des choix faciles qui n'impliquaient que vous. Mais..."

Il grimaça.

"M. March ne veut pas de héros par défaut. Vous souhaitez arrêter l'apocalypse ? Vous souhaitez lui serrer le cou jusqu'à le lui briser ? Très bien. Mais la vie est une grande omelette. Si vous souhaitez passer, vous allez devoir tuer. Comme M. March est clément, il vous laisse le soin de déterminer les victimes. Quelque part dans ce bâtiment, il y a une pièce. Qui contient des jeunes filles enlevées à leurs parents. Au moment où vous me dépasserez pour rejoindre l'ascenseur, un gaz se libérera dans la pièce où elles se trouvent. Les plongeant instantanément et sans douleur dans l'inconscience puis la mort..."

Le nain éclata de rire. Il semblait dément.

"Bien entendu, il y a toujours une solution. Si vous acceptez de me briser le cou et de me tuer, les jeunes filles survivront. Mais des jets d'acide se libéreront dans l'endroit où se trouvent vos deux amies captives. Bien entendu, c'est ce que feraient les vrais héros ! Mais affronter la mort en face, ce n'est jamais bien évident... Et puis, il est toujours tentant d'offrir une fin délicate à des inconnues plutôt que d'infliger un supplice monstrueux à des amies..."

Il sortit un révolver de sa poche et braqua Alexander et Kalalli.

"Troisième solution, la fuite. Je vous descends sur place et tout le monde survit à part vous... Enfin jusqu'à l'Apocalypse"


Sadie était toujours en état de choc. Elle ne sourcilla même pas quand Jolène proposa une solution pour sa main. Quoi qu'il en fut, les deux jeunes filles quittèrent leur prison en passant par la porte en bois qui n'était même pas verrouillée...

Elles se trouvaient dans un couloir. Un couloir noir qui se terminait par une porte d'ascenseur.

Jolène remarqua la présence de petits tubes métalliques au plafond. Cela lui fit penser, notamment, à un système d'extinction des incendies.

Une adolescente se tenait, nue devant la porte. Elle serrait dans une main un collier semblable à celui de Sadie et dans l'autre un révolver. Elle se présenta :

"Je me nomme Jocelyn Packard, épouse March. Il n'y a que deux façons de pénétrer dans cet ascenseur qui vous mènera jusqu'à mon époux. Votre humanité devra y passer de toutes façons. Soit vous vous entretuez et la survivante montera jusqu'à mon père, libre mais souillée par le pêché de Caïn. Soit, Mademoiselle..."

Elle s'adressait à Jolène.

"En portant ce collier qui fera de vous une esclave"

Jocelyn Packard avait l'air terrorisée. Des larmes perlaient au coin de ses yeux.

"N'en voulait pas à la messagère. Seul le message est criminel. Et votre destin est de toutes façons sur le point de changer. Si vous refusez..."

Elle braqua le révolver sur Sadie et Jolène.

"Si vous refusez, j'ai reçu pour ordre de vous abattre... Et c'est la fin du monde. Vous ne pourrez jamais devenir les apôtres de mon père ni témoigner"

Jolène ouvrit la porte après s'être acharné dessus de rage. Elle eut un mouvement de recul en la voyant bouger sur ses gonds. C'était quoi ça encore? Même si elle n'était pas rassurée par ce que ça pouvait indiquer, elles n'avaient pas d'autres choix que de continuer si elles voulaient sortir d'ici et retrouver les autres. Elle avait la désagréable impression d'être une de ces souris de laboratoire qu'on met dans un labyrinthe et qui doit trouver la sortie le plus rapidement possible sous peine de se prendre une décharge électrique. Un frisson lui parcouru l'échine.

Elles abandonnèrent la salle. Jolène jeta un dernier regard vers la géante avant de refermer la porte. Il fallait aller de l'avant. Encore un fois. Sans se poser de questions. Le couloir était noir, vide de toute vie, avec ses petits tuyaux anti-incendie. Quelle ironie de protéger des "prisonniers" d'un incendie alors que March avait tué sans remords des enfants. L'idée même de chaleur dans ces couloirs était incongrue. Qui irait mettre le feu? Comment partirait-il? Elles n'avaient rien...même pas de vêtements...Son esprit était trop fatigué pour aller plus loin dans la réflexion. Il ne fallait rien voir d'autre ici qu'une étrangeté supplémentaire. une absurdité administrative...

Au fond de ce couloir de la mort se trouvait un ascenseur. Une jeune fille, plus jeune qu'elle même, se trouvait devant la porte de la machine. Nue...comme elles...un pistolet à la main, le même collier que celui de Sadie dans la main. Elle se présenta comme étant l'épouse de March. Jolène se rappela difficilement qu'il était effectivement question de mariage lorsqu'ils avaient pénétré la demeure de March en Ecosse. La jeune fille leur expliqua que si elles voulaient March, elles devraient s'entre-tuer ou qu'elle perde sa liberté avec le collier. Ce qui signifiait que Sadie était déjà une "esclave".

"C'est quoi ce collier précisément?"

Elle ne voulait pas tuer Sadie, ce qu'elle n'aurait surement aucun mal à faire vu l'état de choc dans lequel elle était...Elle ne voulait pas non plus porter un collier sans savoir ce qu'il pourrait faire. La trop jeune mariée avait l'air effrayée, sur le point de craquer. Jolène inspira profondément, fermant les yeux quelques secondes. La solution lui était apparue claire dans son esprit. Une solution qui ne produirait ni aucun mort, ni aucun servage.

"Attache-le moi."

Elle attendit que la jeune fille s'avance vers elle pour lui mettre, relevant ses cheveux d'une main. Elle serait bien assez proche à un moment pour qu'elle la frôle juste, quand elle lui mettrait et qu'elle serait obligée de quitter son arme, quelques instants. Alors, le plus simplement du monde, elle lui spasmerait tout le corps pour quelques minutes. Si tout se passait bien, elle pourrait récupérer son arme et avoir une discussion sérieuse avec elle. Après tout, elle n'était, elle aussi, qu'une victime de leur folie, elle ne voulait pas qu'elle paye pour eux. Et elle pourrait surement les aider. Elle l'espérait.

Jocelyn March trembla aux paroles de Jolène. Visiblement, il y avait un conflit en elle. Un conflit qui ne pouvait se résoudre que par...

"Non"

... la dénégation de sa propre humanité. Elle jeta le collier aux pieds de l'écossaise en prenant bien soin de ne pas s'approcher d'elle.

"Je sais très bien ce que vous comptez faire. Mais vous y aider serait signer mon propre arrêt de mort. Je suis désolée mais maintenant nous sommes toutes embarquées dans le même train"

Elle continuait à braquer son arme sur Jolène.

"Ce collier contient une charge explosive qui vous enlèvera la tête pour le cas où vous souhaiteriez utiliser vos pouvoirs. Je ne sais pas comment cela fonctionne mais je sais qu'une fois qu'il a été mis, seul mon époux pourra le retirer"

Un flot d'images apparurent à l'écran. Kalalli essaya tant qu'il le pouvait de les graver dans sa mémoire, afin de pouvoir les rapporter. Les visages, les phrases, les évènements. Tout était si lié que ça ? Fukumi, Beck, l'Institut Tobie Nathan, Van Damme, les Amis, Esther, Jake, Barbara, Diana même ? Et... Lang. Définitivement les images étaient troublantes. L'espace d'une seconde, il y avait eu Jolène qui était passée dans une capture de caméra vidéo. Elle était nue aussi mais le garçon n'avait pas remarqué qu'elle ait été frappée ni qu'elle avait un collier. C'était déjà ça pour elle...

D'un pas épuisé et le souffle rapide comme s'il venait de courir un bon moment, Kalalli ouvrit la porte et sortit dans le couloir qui ne menait qu'à un ascenseur, devant lequel se tenait un homme de petite taille, à priori non dangereux. A moins que ce ne soit un mutant ? Aussitôt, il les interpella. Il parla de March qui ne voulait pas de héros "par défaut". Il parlait comme la télé d'apocalypse et d'armageddon.

Le nain expliqua qu'ils ne pourraient passer sans provoquer de morts. Et les différentes propositions furent énoncées... Tuer le nain pour sauver les enfants enfermés, mais tuer Jolène. Passer sans toucher au nain, et sauver Jolène, mais tuer les enfants... ou tenter de fuir et perdre la vie, en échange de la survie des enfants et de Jolène jusqu'à l'apocalypse.

Kalalli resta figé en se tenant au mur et regarda Alexander. Pour l'illusionniste, le choix n'était malheureusement pas bien difficile à faire. Jamais il ne pourrait laisser mourir des enfants à sa place, ou bien Jolène. Le sacrifice de soit avait toujours été au centre de ce qu'il était et il préférait être battu que de battre, ou même que de voir battre quelqu'un qu'il aimait. Sans donner pour autant de réponse, le garçon demanda :

" Mais... Pourquoi vous êtes autant obsédés par votre apocalypse... ? Vous y gagnez quoi à tuer des innocents si vous voulez juste mourir ? Suicidez vous... Et l'académie du Massachusetts, qu'est ce qu'elle a à voir ? Vous essayez de choisir des mutants héros pour les offrir à un nouveau Shoggoth ? On a déjà empêché que ça arrive une fois. On recommencera... "

Le ton n'était pas assuré. Dans la situation actuelle, ce genre de menaces étaient loin d'être réalistes. Il y avait une forme de raz-le-bol des tarés qui prétendaient servir une cause supérieure pour pouvoir l'imposer à ceux qui demandaient rien à personne. Le cycle d'Harumaggedon était-il en train de recommencer ? La traite des mutants entre l'Institut et l'Académie, les sacrifices, les extrémistes, les références bibliques avec les 7 sceaux et l'échelle de Jacob, la notion de passé qui est le futur, d'où la répétition. Une nouvelle partie d'échec après la tentative de Nemo.

Le nain pouffa de rire aux paroles de Kalalli.

"Qu'est ce qu'on y gagne ? Disons que c'est plus drôle ainsi... Disons que toute fin marque également un début. Disons également que le projet "Shoggoth" n'était qu'une étape parmi tant d'autres dans la compréhension de ce qui allait arriver..."

Sa prise sur son arme semblait plus détendue. Comme si le nain était en train de discourir d'un sujet quelconque avec deux amis.

"Il y a une différence entre vouloir créer un Dieu de pacotille et faire en sorte que Son Règne vienne sur Terre et dans les Cieux. Nous n'avons pas rédigé les textes qui se sont retrouvés entre les mains des Amis. Non. Ils existaient bien avant. Bien avant aujourd'hui. Bien avant les mutants. Bien avant les hommes..."

Le sourire du nain disparut.

"Je ne connais pas les détails du Plan Divin. Je sais juste que les choses que vous avez vu dans cette vidéo sont importantes. Elles ont toutes leur place dans le Plan Divin. Et vous aussi... Pour le reste, je ne suis qu'un pion sans importance..."

Le télépathe regarda Kalalli prendre la télécommande, sans broncher, il tourna la tête vers l’écran, sans réellement y faire attention au départ. Jusqu’à ce que son regard ce pose un peu plus longtemps sur le bâtiment. La fondation Tobie Nathan, après cette soirée qui fut si terrible pour tous.

Son regard si froid ce mua en un regard d’intérêt, il observa l’homme parler, tentant de remué les lèvres comme lui pour voir si il arrivait à comprendre un mot, sans succès. Puis l’image de Fukumi apparu, la le regard du télépathe changea pour celui de la colère, serrant le poing. Puis ce fut Beck mais ce coup ci le regard était encore différent, il s’agissait non plus de colère mais de haine.

Puis celui-ci redevenue plus calme avec l’image du roux, puis arrivèrent les images, des camps, des bombes, de génosha, le regard du télépathe changea à nouveau, tout comme son expression faciale, c’était celle de la tristesse, de l’abandon comme ci toute espoir quittait Alexander.

Et cette expression ce fit plus profonde avec les images qui suivirent Van damme, la haine le repris quelques instants en voyant les amis, mais disparu à nouveau, la phrase qui venait d’apparaître le plongea dans une autre expression facial, ses yeux était comme éteint, c’était du désespoir.

Mais dans ce désespoir venait du faite que le télépathe commençait à recollé les morceaux, peut être pas de la bonne façon mais… c’était quand même assez parlant. Le télépathe fut pris d’un rire dément, alors qu’il tombait à genou. C’était tellement fidèle une simple interprétation pouvait vous faire sombrez.

« C’est… si fou… »

Alors que Kalalli ouvrit la porte, le télépathe sembla reprendre ses esprits et le suivit sans un mot, puis il regarda la nain parler. Puis un sourire immense arriva sur le sourire du télépathe. Il tourna la tête vers Kalalli pour lui dire avec une voix vidé de toute espoir, comme ci le Alexander avait définitivement abandonné le combat.

« Parce que les signes son visible Kalalli… les 4 premières sceaux, ce sont les 4 Cavaliers de l’apocalypse et ce qu‘il représente… le cinquième c’est la persécution du peuple élu part dieu… »

Toute en disant cela le télépathe enroulait le câble entre ses mains pour en faire un cordon d’étranglement, son regard était posé sur le nain, nul mépris ni haine, aucun sentiment visible hormis le néant.

« Le sixièmes sceaux ce sont les signes…Que personne n’a été capable d’apercevoir… et en grimpant sur l’échelle de Jacob on arrive au royaume de dieu ou on ouvre le septième sceau… et la retentirons les trompettes… »

Il commença à avancer mal assuré par la douleur qui le prenait, visiblement assez résolue à étrangler le nain.

« Les trompettes tenue par les septs anges qui ce tienne devant le trônes de dieu… dont l’un ce nomme Michael… remet toute en place et tu comprendra… »

Il regarda la nain.

« J’accepte de payer le prix du poids de votre mort… et de ce qui va en décollé… mais si vous braquez votre arme sur moi je n’en ferai rien… »

Il tourna la tête vers Kalalli.

« Mort tu n’arrêtera rien…. »

Son coeur était la seule chose que l'écossaise entendait en attendant la réponse. Pourquoi mettait-elle autant de temps? Pourquoi hésitait-elle? Elle déglutit, mais son trouble restait invisible sur son visage. Elle attendit...jusqu'à entendre la sentence finale. Au non prononcé, l'écossaise ferma les yeux.

*Et merde!*

Elle n'avait plus vraiment le choix maintenant. Elle regarda le collier qu'elle devrait passer au cou et qui la priverait de son pouvoir...Elle ne pouvait pas...Comment affronterait-elle March sans avantage? Elle posa son pied sur le collier. Il fallait qu'elle réfléchisse.

"Tu ne mourras pas si tu nous aide à le tuer...tu veux rester comme ça toute ta vie, nue à son service, à regarder sa folie?"


Elle avait le regard braqué vers elle, dur malgré la fatigue.

"C'est la seule chance que t'as de t'en sortir...Nous réussirons à avoir March à un moment ou un autre...il ira devant la justice...lui et tous ceux qui l'auront aidé d'une manière ou d'une autre iront le rejoindre. Toi comprise. Tes choix ne te permettrons jamais de t'en sortir."

Elle marqua une pause.

"Ne fais pas en sorte que j'ai à témoigner contre toi un jour ou l'autre. Fais le bon choix. Nous t'aiderons, toi et d'autres, si tu nous aides, directement et indirectement."

Son corps se tendit en attendant la réponse. Elle avait réussi à rester diplomate...relativement diplomate. Elle aurait bien voulu lui dire que si elles s'en sortaient, elle ferait tout pour l'envoyer en prison. Parce qu'on avait toujours le choix. Toujours. La mort était un choix, la vie aussi...Mais elle savait qu'elle ne pourrait pas entendre ce discours là. Elle attendit la sentence, le corps tendu.

Les paroles du nains étaient teintées de folie. Le Shoggoth n'était qu'une étape ? Si les autres étaient de la même ampleur, le pire restait à craindre. Puis il fut question de textes, entre les mains des Amis.

" De quels textes vous parlez ? "

Visiblement, ils étaient très anciens puisqu'il disait qu'ils existaient avant les hommes. Peut être un rapport avec le Protagoras de Maiffa en tant que pseudo dieu ? C'était difficile à dire. Puis la conclusion annonçait qu'ils avaient un rôle à jouer. Jay était le prince blanc et Juliette la princesse noire... Alors peut être que...

" L'un de nous va devenir le prince noir ? "

Et Jolène la princesse blanche ?

" Pourquoi nous ? "

Ils n'étaient pas les seuls mutants existants. Soudainement, Alex expliqua plus ou moins l'histoire des sceaux que l'inuit connaissait vaguement. Le télépathe lui faisait juste peur en cet instant. Il semblait presque aussi fou que les Amis, complètement abandonné à ses émotions les plus haineuses. Puis de terribles paroles raisonnèrent faisant écarquiller les yeux de l'illusionniste. Il acceptait de porter le poids de la mort du nain ? Donc Jolène allait mourir ? Il avait prit une décision aussi importante seul et comptait l'appliquer ?! La dernière phrase laissa entendre que le télépathe n'accepterait pas de sacrifice de leur part.

" Non ! Tu vas tuer Jolène ! "

Kalalli qui se tenait contre le mur tenta de s'approcher d'Alex pour le retenir alors que ce dernier tendait le cordon de la télé. Mais il avait oublié son genou meurtri. Il tomba lourdement contre le mur et s'y laissa glisser. Au sol, le regard encore en larmes, il jeta à son camarade :

" Je sais que tu l'aimes pas, mais tu peux pas la condamner aussi facilement... "

Salaud. C'était le seul mot qui venait en tête du garçon pour définir le télépathe tellement insensible. Il semblait avoir prit la décision en une fraction de seconde et irait certainement se justifier en disant qu'ils n'avaient pas eu le choix et qu'il préférait porter lui même le fardeau de cet acte plutôt qu'un autre doive supporter ça. C'était un affreux cauchemar. Le garçon aurait tellement espéré se réveiller encore à l'Institut. Mais il savait que tout était vrai, trop vrai.

Il se sentait impuissant. La chute avait réveillé tous ses hématomes sur les bras, et il était même allé se raper la peau contre le mur en glissant jusqu'au sol. Il avait mal. Il avait froid. Il était désespéré. Alexander était fou...

Jocelyn Packard baissa son arme, l'espace d'un instant, les yeux embués de larmes... Puis, soudain, elle releva son flingue...

"MAIS TA GUEULE !"

Sadie se jeta au sol, apeurée, prête à se recevoir une nouvelle blessure mais...

... rien. Jocelyn ne fit rien.

Son arme tomba au sol. Madame March s'écroula au sol en pleurs.

"Il n'y aura jamais de justice pour eux... Ils ne répondent qu'à des forces supérieures. C'est SA volonté à LUI et à LUI seul qui compte"

Elle hoqueta bizarrement. A la manière d'un sanglot qui chercherait une bouche pour sortir.

"J'ai froid... Je suis seule et..."

Jocelyn ricana. Telle une démente.

"Tu as raison... Oui, tu as raison... On m'a dépossédée de tout mais pas de ça..."

Le rire était sinistre. Et avant que Jolène ne puisse agir, Jocelyn avait saisi à nouveau l'arme. Elle la posa sur sa tempe et lança en guise d'adieu.

"A bientôt"

La cervelle de Jocelyn March gicla sur le mur. Derrière son corps, l'ascenseur venait d'ouvrir ses portes...


Le nain sourit à Alexander. D'une main, il ajusta le col de sa veste et de l'autre il rangea son arme dans sa ceinture. Il bomba le torse et dit :

"Je suis content de voir que vous commencez à comprendre. Il est donc temps de faire tomber le rideau sur mon existence. Une pièce en prend une autre, voilà tout. Quant à vos questions..."

Il s'adressait à Kalalli.

"Je n'en sais pas plus. Des textes bibliques. M. March les a cherché toute sa vie. Un homme. Un égyptien les lui a trouvé. C'est tout ce que je sais... Et puis, mon temps est écoulé... La clepsydre, vide. Je vais rejoindre les miens..."

Et c'est sans se débattre que le nain laissa Alexander lui enrouler la prise de la télévision autour du cou. C'est toujours sans se débattre qu'il laissa le mentaliste lui nouer sa dernière cravate. Et puis, il le souleva, ce petit homme mystérieux qui n'avait pas peur de mourir. Il le souleva et serra tandis que les petites jambes et les petits bras de l'homme s'agitaient en tous sens. Il sentit un craquement sinistre sous ses mains. Un craquement qui précédait un râle, le râle final. L'homme bougea encore une dernière fois. Et ce fut tout...

... laissant le corps du nain au sol, Alexander put voir que les portes de l'ascenseur venaient de s'ouvrir... Mais qu'était-il arrivé à Jolène et Sadie ?


Jolène avait ramassé l'arme de la fille. Elle avait également le collier à la main. Sans plus tarder, elle pénétra dans l'ascenseur... Sadie, derrière elle...

... et là de ce qui semblaient avoir été jusqu'à présent des tubes destinés à éteindre les incendies s'échappa un liquide verdâtre... Un liquide verdâtre dans lequel Sadie marcha au moment de pénétrer dans la cage d'ascenseur...

... elle tomba au sol en hurlant au moment où les portes se refermaient... De l'acide. C'était de l'acide et elle en avait plein les pieds.

Et alors que l'ascenseur s'élevait vers les étages supérieurs, une musique commença à être diffusée dans les hauts-parleurs, une musique qui ne couvrait que difficilement les hurlements de douleur de Sadie.

Et sur un écran semblable à un visiophone, le film qu'avait déjà vu Alexander et Kalalli fut diffusé.


Les deux ascenseurs arrivèrent au même endroit et en même temps. De l'un s'échappèrent Kalalli et Alexander, de l'autre Jolène (Sadie ayant perdu connaissance pendant le trajet).

Ils étaient dans une immense pièce qui devait couvrir tout l'étage. Au fond de la salle se trouvait un lit dans lequel était allongé un homme qui semblait être sous respirateur. C'était March. Mais il avait l'air amaigri, malade voir même mourant...

Deux femmes se trouvaient entre les portes des ascenseurs et le lit.


La première regarda la seconde et elles se mirent toutes deux en garde, prêtes à attaquer.


Alexander, Jolène et Kalalli remarquèrent qu'il s'agissait de jumelles.

La voix de March retentit dans la pièce. Sinistre, grinçante et affaiblie. L'homme - en dépit de son état - avait gardé tout son pouvoir de terreur.

"J'ai invité Molly et Sally à venir. Vous allez me tuer et je ne peux pas faire grand chose pour vous en empêcher. Néanmoins, j'aurai aimé vous dire deux, trois petites choses avant que vous ne m'envoyez à trépas..."

A peine eut-il fini de parler que les deux femmes s'élancèrent poing en avant dans la direction du trio mutant...