Ouest de New-York - A la poursuite d'Arcade III

Abords de l'Institut



Jay, en vol rapide, fut le premier à repérer la camionnette. Elle était conforme à l'image mentale que lui avait communiqué Eve. Et elle roulait aussi vite que permettait sa propulsion électrique.

Pour le reste, il ne pouvait voir combien il y avait d'occupants et ce en raison des vitres teintées du véhicule.

Un peu derrière, Matéo, Eve, Johanna et Kalalli roulaient à bord de la fourgonnette conduite par Brieuc.


Eve lança :

"Bon... Vous voulez qu'on les attaque maintenant ? Ou on attend de voir où ils vont ?"

Elle se concentra et ajouta :

"Il y a 4 personnes à l'intérieur. J'ai l'impression que ça fait une de plus depuis le moment où ils ont jeté votre pote par dessus bord..."

Selon toute vraisemblance, la camionnette était prête à quitter la ville de New-York dans le but de se diriger vers la banlieue-ouest.

Au niveau des grilles de l'Institut, les choses s'étaient enchaînées très rapidement. Sans réellement réfléchir (qui a dit "comme d'habitude" ?), Brieuc s'était précipité vers la fourgonnette et, à la plus grande frayeur de ses camarades, s'était glissé derrière le volant. Le fait de ne pas avoir encore le permis ne perturbait pas plus que ça l'ardent Breton qui pourtant n'avait à son actif, en matière de conduite, que quelques déplacements à travers champs au volant de tracteurs ou autres véhicules utilitaires.

Se faufilant dans la circulation, la fourgonnette de l'Institut tentait de ne pas se laisser distancer. Brieuc sentait bien qu'il n'était pas le plus qualifié pour tenir le volant mais les choses étaient allées si vite qu'il n'avait pas eu le temps de céder sa place à Kalalli, le chauffeur attitré des Nouveaux Mutants. De toute façon, ce ne pouvait pas être pire qu'avec Barbara. Il y avait quand même plus de maîtrise dans la trajectoire et moins de secousses pour les passagers…

Il était néanmoins bien difficile de rester concentré dans ces conditions, avec la présence d'Eve, en tenue légère, installée sur le siège voisin. Machinalement, le regard de Brieuc déviait parfois pour se poser sur des cuisses qu'une nuisette trop courte dévoilait par moment. Troublé et le rouge au front, l'adolescent détournait rapidement les yeux pour fixer à nouveau la chaussée, s'efforçant de chasser ce genre de pensées parasites.

Gardant la tête bien droite, le regard rivé sur la route devant lui, l'adolescent répondit machinalement à la question de la télépathe.

"Y'a p't-être un peu trop de témoins pour les attaquer maintenant. J'propose qu'on les suive le plus possible pour voir où ils vont. S'ils font pas mine de s'arrêter, il s'ra temps de leur rentrer dedans, dès qu'y'aura moins d'monde…"

Après tout, ils n'allaient quand même pas provoquer une bagarre gigantesque en plein centre de New-York, au risque de blesser ou de tuer des passants innocents.

[ Abords de l'Institut]

- C'est quoi ces manies de balancer les gens d'une voiture sur les grilles de l'Institut à la fin ?

Elle n'avait pas décroché un mot depuis qu'elle avait quitté la chambre de Kalalli, mais à entendre les informations données par Grafmeyer, elle fulminait intérieurement. Et elle n'avait pour le coup pas vraiment eu le temps de s'inquiéter de qui s'était mis au volant. En toute logique, elle y aurait plutôt vu l'inuit ou, à son grand désarroi, la mentaliste très court vêtue, mais ce ne fut pas le cas et la conduite approximative du breton n'était pas vraiment pour la rassurer.

*Ok. Si on revient vivants, je prends des cours de conduite, il est pas beaucoup mieux que la chef en fait...*

Elle n'était pas certaine du tout qu'ils arriveraient entier à destination. Quelle que soit celle-ci d'ailleurs.

La télépathe précisa qu'ils étaient quatre dans la voiture qu'ils suivaient, et demanda si on attaquait maintenant. Et comme Brieuc y répondait, elle hocha la tête, plutôt d'accord avec lui. Trop de monde risquait d'avoir des têtes de dommages collatéraux si on agissait maintenant, le tout était de ne pas les perdre de vue donc.

Songeuse, la namibienne se demanda si d'où elle était, elle pourrait entendre autre chose que les moteurs avoisinants, et tenta, sans doute en vain, mais sait-on jamais d'étendre au maximum son audition pour peut-être avoir des bribes de la conversation de la fourgonnette qu'ils avaient pris en chasse.

Abords de l'Institut

Volant à toute vitesse, Jay réussi à trouver la fourgonnette et donna de suite sa localisation aux autres. C'était sûrement la première qu'il volait comme ça librement et c'était assez agréable.

**Ça me ferai des économies si j'allais à la fac comme ça**

Il réfléchit au plan que les autres proposaient. Ça pouvait être une bonne idée de les suivre, mais ils risquaient de tomber dans des ennuis encore plus gros.

-Si vous changez d'avis, je peux sûrement m'arrêter pour contrôler leur voiture de là où je suis. En espérant qu'ils ne tournent pas à ce moment-là.

Ne sachant pas trop quoi faire d'autres, il continua de les suivre, en s'arrêtant parfois au bout des immeubles, pour ne pas être vu en train de voler par tout le monde, sans forcement les perdre de vue.

abords de l’institut

Matéo essayait de tenir à l’arrière en évitant tant bien que mal de ne pas donner des coups de cornes aux autres. Il aurait du prendre aussi la voie des airs.

" Brieuc...Merda, où t'as eu ton permis? dans une pochette surprise? Si tu te grandissais un peu, t'aurais peut-être moins de mal à voir la route! Je tiens à ma vie... aussi misérable qu'elle soit d'ailleurs!"

C'était quoi cette école où on laissait un gamin conduire une voiture... Les anciens profs les avait jamais autorisés à toucher au X-jet. En y repensant, ils avaient Georgia comme directrice. Ça n'avait rien d'étonnant finalement. La femme en nuisette leur précisa qu'ils étaient quatre dans la voiture. Elle demanda si il fallait les arréter tout de suite, les autres pensèrent au témoin, ils voulaient attendre. Le satyre haussa les sourcils d'un dubitatif.

" Attendre? Attendre quoi? qu'ils nous sèment? On s'en fout pas mal des témoins et rien ne nous dit qu'ils vont dans un quartier isolés! J'ai horreur des types qui prennent les mutants pour des cobayes ! Je leur atomise leur caisse pour leur passer l'envie de recommencer, vous vous chargez des survivants. Voila le plan et puis c'est tout!... Ah ouais! Fermez la portes derrière moi!"

A ses mots, il ouvrit la porte coulissante de la fourgonnette, détacha sa ceinture et sauta en marche les mains bien serrer sur ses pavés pour ne pas les perdre, il utilisa sa géokinésie pour se propulser dans les airs avant de toucher le sol et de se blesser. Il y alla à fond, il avait besoin de prendre de la hauteur rapidement pour éviter les autres voitures.

Matéo était encore plus en rogne contre ses types. A cause d'eux, Il allait bientôt bousiller son costume et sa chemise, Alban venait à peine de le lui confectionner.

Une fois bien installé à l'avant de la fourgonnette, et bien attaché parce que les dernières fois qu'il avait pris un voiture conduite par un nouveau mutant la trajectoire avait été assez spéciale, Stanford fit son possible pour être utile au groupe.

Comme la plupart du temps, cela consistait donc à geeker à fond et donc à éviter de regarder la route, ce qui augmentait encore l'agitation ressentie par les écarts dus à la conduite approximative de Brieuc. Il essayait de tracer la camionnette qu'ils suivaient. En recoupant la trajectoire qu'ils suivaient en poursuivant la camionnette et les images des caméra de surveillance ainsi que l'info-traffic, il demandait à son tel d'extrapoler la direction la plus probable. Il essayait aussi de savoir si elle disposait d'un signal GPS qui serait interceptable.

En se concentrant un peu plus, ce qui se voyait puisqu'il fermait les yeux, bien que continuant à tapoter sur son téléphone pour continuer ces recherches, il tenta se "sentir" la cammionette qu'il poursuivait, de se connecter à elle, d'être avec elle. Tout cela lui donnait donc une apparence un peu ridicule, les yeux fermés, marmonnant des truc incompréhensibles et pianotant sur son téléphone, mais sur le moment il n'en avait que faire.

Kalalli s'était vu embarquer dans il ne savait d'abord trop quoi. Il était monté dans le van sans poser davantage de questions, étant donné que la situation semblait particulièrement pressée. Sans trop prêter attention à qui était au volant, l'Inuit écouta rapidement l'histoire au sujet de la fille jetée du camion et de la forte piste les liant à Arcade III. C'était donc ce véhicule qu'ils suivaient.

Le plus étonnant était la présence de Matéo. Ils revoyaient vraiment beaucoup de monde ces temps-ci. C'était à se demander quel évènement mystérieux les réunissait à New York. Chacun s'affairait avec ses capacités pour essayer de repérer la camionnette. Assis à côté de Stan, Kala se sentait bien inutile pour le moment. Le géokinésiste venait de sortir du van pour s'envoler et Jay était aussi quelque part dans le ciel pour les aider à suivre le véhicule.

Réalisant soudainement que c'était Brieuc qui était au volant, Kalalli demanda aux autres :

" Mais y'a personne qui a le permis dans cette voiture à part moi ? ", inquiet de la tournure que prenait les évènements.

Mourir dans un accident de voiture n'était pas très souhaitable après tout ce à quoi il avait survécu. Kala se tenait fermement aux poignets, essayant de subir le moins possible les coups de volant du breton.

" Pour le retour, c'est moi qui conduit ! "

Abords de l'Institut

Neil était sur son petit nuage, tranquillement mais surement il rejoignait peu à peu la voiture. Sa vitesse de vole n’était pas extraordinaire, ne pas être embêté par les routes était un sérieux avantage. Au loin, il voyait Jay volé bien plus rapidement, décidément ses pouvoirs de télékinésie étaient impressionnants.

Il sortit le communicateur de sa poche et commença à le bidouiller, « Scheiße ! Commet ça marche se truc… ». Soudain il vit l’homme bouc sortir de la voiture en marche et bondir en l’aire, comme s’il avait été rejeté par le sol. En tous cas une chose était sûr, il se préparait à passer à l’action contre ceux qu’il poursuivait. « Wahou ! Il est plutôt pressé celui là. » Neil décida redescendre un peu plus bas, il voulait seulement savoir quel était ces hommes de Arcades III.

Depuis qu’il était arrivé à l’institut il trouvait que les mutants étaient la cible de beaucoup d’organisations plutôt, lui c’était le Sanctuaire, maintenant Arcade III. Neil devait en savoir plus sur ces organisations.

Au bout de quelques minutes de poursuite, le véhicule ennemi accéléra... Il semblait maintenant avoir pris conscience qu'il était filé au train ! Ou bien était-ce le fait que le jeune homme sur son nuage avait été aperçu par le conducteur dans le rétroviseur ? En revanche, Neil ne put rien voir à travers les vitres teintées.

Matéo, quant à lui, à l'aide de ses pavés put faire un essai de vol qui - s'il n'avait rien de gracieux - lui permit au moins de ne pas se crouter lourdement au sol.

Jay demeurait stationnaire au dessus des véhicules, ce qui lui permettait d'avoir une vue d'ensemble.

A l'intérieur du véhicule, Stanford bidouillait son téléphone ce qui lui permit de déduire que l'autre véhicule se dirigeait vers la banlieue ouest. Johanna eut moins de succès dans ses investigations : trop de bruit pour entendre quoi que ce soit, à supposer même que les occupants de la camionnette soient en train de papoter...

Soudain, les portes arrières du véhicule s'ouvrirent révélant 3 des occupants.

Il y avait tout d'abord une jeune asiatique en pleurs. Elle semblait jeune et l'arme de la deuxième occupante était pointée sur sa tempe.


La troisième personne visible était une femme en combinaison de cuir et tenant à la main un pistolet mitrailleur.


Elle tira plusieurs rafales : d'abord en direction de Matéo (il l'évita avec difficulté) puis sur la fourgonnette de l'Institut. Brieuc comprit rapidement qu'elle ne visait pas les personnes mais...

... les pneus ! Car pour tuer des passagers, il fallait souvent commencer par tuer la voiture, le reste suivant généralement...

Et le jeune breton sentit un truc exploser à l'avant de la fourgonnette. Cette dernière fit une embardée.

*C'est beau la confiance…*, pensa, avec une pointe d'amertume, Brieuc en entendant les commentaires de Matéo et en sentant le courant d'air annonçant l'ouverture d'une portière et le départ du satyre.

Mais au fond, l'homme-bouc avait sûrement raison, non pas que Brieuc conduise particulièrement mal – enfin pas très bien non plus, il fallait bien le reconnaître – mais que, d'un point de vue tactique, il valait mieux varier les axes possibles d'attaque en divisant leurs forces (moitié dans la fourgonnettes et moitié par voie des airs) que de mettre tous les œufs dans le même panier et risquer de tous se faire neutraliser en même temps.

La suite des événements allait donner raison à cette petite théorie lorsque le véhicule des pensionnaires de l'Institut (et du squatter Eve Grafmeyer) se fit copieusement rafalée au pistolet mitrailleur. Le Breton poussa un juron assourdi en baissant instinctivement – de façon assez ridicule, il faut bien l'admettre – la tête.

"Merde, les cons… Ils nous tirent dessus…"

C'est à ce moment qu'une secousse violente se fit sentir à l'avant de la fourgonnette. Se cramponnant fermement au volant pour lui éviter de faire un écart, Brieuc essayait de maintenir sa trajectoire, tout en levant le pied de l'accélérateur.

*Surtout ne pas freiner, surtout ne pas freiner…*, se répétait-il intérieurement en résistant à son envie première d'écraser la pédale de frein. Dans ces circonstances, nul doute d'une telle action aurait pour effet de provoquer un tête-à-queue risquant de précipiter leur véhicule contre un obstacle.

Instinctivement, l'adolescent hurla dans son communicateur.

"Jay, au secours ! J'contrôle plus la voiture…"

Dans l'état présent, Brieuc ne voyait que le pouvoir TK de leur camarade pour réussir à éviter une catastrophe. Tout allait reposer sur Push dans les secondes à venir, charge à Matéo de stopper, par tous les moyens, la camionnette qu'ils poursuivaient.

Continuant à s'accrocher solidement, Kalalli observait la tournure que prenait les évènements. Il entendit quelques balles siffler et baissa comme Brieuc la tête pour éviter d'être touché. Si une première rafale semblait viser l'extérieur de leur van, la suivante fut lancée à leur encontre et une de leur roue fut touchée. Brieuc commençait à perdre le contrôle de leur véhicule et demandait de l'aide à Jay. L'Inuit annonça à l'intention des autres et de son ex-camarade KozaX :

" Je paralyse les tireurs ! Jay, dis moi quand je peux toucher le conducteur pour que tu récupères leur camionnette ! "

Du fond du van, Kalalli fixa avec attention les deux femmes armées et lança une illusion terrifiante pour toucher tous les présents hormis le conducteur et l'asiatique qui pleurait.

Décidément, le pouvoir de Jay était vraiment classe. De l'intérieur de la voiture, Jo' observait sa progression dans les airs, admirative. Et comme il avait dit qu'il lui ferait tester, un jour, si elle le voulait, elle se demandait ce qu'on pouvait ressentir ainsi, et si elle n'aurait pas le vertige, en hauteur comme ça. En tout cas, c'était plus efficace que son pouvoir à elle, que trop de bruits parasitaient : rien à faire pour entendre quoi que ce soit qui vienne de la voiture qu'ils filaient.

Push proposait de contrôler le véhicule en question, et elle hocha la tête, songeant pour sa part que c'était sans doute une bonne idée de les arrêter... Si tant était qu'ils ne ripostent pas sur des tierces personnes. En attendant, l'homme-bouc avait toutes les peines du monde à ne pas les blesser avec les à-coups de la voiture, et elle se tassait autant qu'elle pouvait contre la portière. Jusqu'à ce que le mutant ouvrît ladite portière pour prendre la voie des airs à son tour. Et bah lui, elle ne l'aimait pas vraiment en fait. Genre on s'en fout des témoins. Et si c'était quelqu'un qu'il aimait qui se retrouvait pris entre deux feux ? Non mais n'importe quoi ! Elle referma tant bien que mal la portière derrière lui, pas vraiment fâchée, en fin de compte, de ne plus être trop proche de lui.

*Bah c'est pas lui qui va me rassurer sur les autres mutants, tiens... Non mais depuis quand on s'en fiche des dommages collatéraux ?*

Kala s'inquiétait finalement de la possession du permis parmi leur troupe et la rouquine haussa les épaules.

- J'avoue que là, je songe sérieusement à apprendre à conduire... No offense, Brieuc, on prendra des cours ensemble si tu veux... Et pour le retour, je vote pour !

La poursuite s'accéléra, et la namibienne se cramponna de plus belle à la portière. Elle n'était pas au bout de ses surprises, car le bruit caractéristique d'une salve de balle retentit, suivi de près de celui d'un pneu qui explose, et le breton perdit le contrôle de la voiture. Oui, les cons en question leur tiraient dessus, et manifestement ils avaient fait mouche.

*Pitié, pitié, pitié, pitié...*

Un rien paniquée, Johanna entendit Brieuc appeler le télékinésiste à l'aide. Clairement, ils n'auraient pas trop de son aide pour sortir de là vivants. Et tandis que Kala précisait sa démarche à venir, elle se ratatina plus encore contre la portière, fermant les yeux, et priant très forts pour qu'ils n'y restent pas.

Lorsque Jay vit les portes arrières s'ouvrirent, il comprit que les problèmes allaient continuer. Voyant la voiture se faire canarder, il se demanda ce qu'il allait bien pouvoir faire. Rester en vol l'empêchait de faire quoi que ce soit d'autre.

**Mince, faudrait que je me pose, mais si je fais ça, on les perd.**

Néanmoins, il y avait Matéo et Neil dans les airs et même s'il n'avait aucun moyen de communiquer avec le premier, l'autre avait au moins un communicateur.
Brieuc lui demanda d'arrêter leur voiture et Kal voulait qu'il arrête la camionnette des autres.

**Bordel**

Jay se posa sur un toit rapidement, pour ne plus user sa TK.

-Neil, essaie de les gêner. Kal, Brieuc, je m'occupe de vous en priorité.

Il usa ensuite sa TK sur le véhicule de l'institut, pour tenter de le remettre sur la route, en ligne droite.

"Wohaaaa... Merde un otage!"

Matéo évita un peu par chance la rafale de l'asiatique, mais les balles n'étaient pas passer loin. Il avait juste eu le temps d'apercevoir l'otage. Et c'était un dégât collatéral qu'il avait envie d'éviter de perdre et qui changer son plan initial d'écraser un rocher sur le véhicule des méchants. Une balle était rapidement partie et le rocher pouvait être fatale à l'otage, il fallait leur éviter de pouvoir tirer. Il en déduit que Kala pourrait s'en charger. Mais quand il entendit l'un de leur pneu éclater, il comprit que ça ne durerait peut être pas.

Il s'en voulait d'être partie aussi vite il aurait du demander ce que pouvait faire la rouquine à part le fusiller bizarrement du regard... Il aurait du lui mettre un coup de corne pour qu'elle ait une vraie raison de le regarder de la sorte, tien.

D’ailleurs en parlant de fusil, Matéo riposta. Il utilisa le parpaing dans sa main gauche et en désagrégea la moitié sous forme de petit gravier qu'il tira en visant la tête de la fille qui avait le pistolet mitrailleur.

Peut-être que le nuage de Neil avait amorcé sa descente un peu trop vite, puisqu’au même moment le véhicule ennemie accéléra soudainement. Ses occupants sortirent et firent démonstration de la puissance de leurs armes sur leurs poursuivants. « Ein kleines feuer frei ! » pensa-t-il. Neil s’estima heureux de ne pas avoir été leur cible, contrairement aux roues de la voiture de l’institut et à l’homme bouc. Cependant s’en tira bien par rapport aux roux, elles explosèrent sous le feu nourrit des balles. «Scheiße, ça va plus du tous maintenant !!! »

Neil tenta de se rapprocher du véhicule. Lorsqu’il sentit le communicateur se déclencher dans sa main, "il fonctionne maintenant ce truc?!". Il le porta à l’oreille et entendit Jay lui demander de gêner les tireurs pendant qu’il s’occupait de la voiture totalement hors de contrôle. Neil aurait voulu lui dire qu’il était mignon avec son idée, mais qu’il n’avait jamais essayé de faire deux choses en même temps... Neil lui répondit quand même :

-Ok je vais voire se que je peux faire… Essaie de stopper la voiture pour que je puisse prendre les autres à bord.

Neil s’était rapproché à quelques mètres au dessus de la voiture adverse, il une grosse poigné de son cumulus actuel et souffla un air vif à l’intérieure, devant lui. De cette façon il pouvait créer un fort brouillard sur la route. Cela qui lui demandais beaucoup moins de concentration.

Avec un pneu à plat, Brieuc avait quelques difficultés à maintenir le véhicule à cette vitesse droit... En fait, il allait bientôt heurter la rambarde avec le résultat que tout le monde attendait du côté des adversaires !

Heureusement pour les mutants de l'Institut, Jay reprit in extremis le contrôle du véhicule ! Et miraculeusement, la fourgonnette de l'Institut s'envola légèrement et fut réorientée pour poursuivre sa route dans la bonne direction.

Au même moment, Kalalli ne chôma pas : il paralysa sans difficulté aucune la femme au pistolet mitrailleur qui demeura, l'air hagard et perdue, debout dans la fourgonnette adverse.

En revanche, la femme au pistolet se contenta de froncer les sourcils. Et pour cause, Kalalli venait de toucher un bouclier psychique !

Ce qui fut confirmé par Eve.

"Bordel, ils ont une mentaliste ! J'arrive pas à la contrôler, non plus !"

Matéo utilisa l'un de ses deux parpaings sous forme de gravats qu'il bazarda dans la tronche à la fille déjà sous contrôle de Kalalli. Elle tomba à la renverse, sous le choc, le visage en sang mais... à nouveau maîtresse d'elle-même !

Finalement, ce fut Neil qui détermina le véhicule ennemi à s'arrêter. Voyant la masse nuageuse suspecte sur la route, le conducteur pila. Jay eut tout juste le temps de stopper par télékinésie la progression du véhicule de l'Institut.

Les deux groupes se trouvaient maintenant nez à nez. Et un déluge de balles commença à s'abattre sur la fourgonnette de l'Institut. Les deux filles avaient repris leurs activités de tueuses et visaient, maintenant, les vitres du fourgon.

Le visage crispé par l'effort, Brieuc sentait que la fourgonnette allait finir par percuter, malgré tout, la balustrade lorsque Jay la remit sur une bonne trajectoire avant de la faire stopper brusquement alors que le véhicule devant eux venait de piler.

C'est alors que l'enfer se déchaîna. Les deux femmes à l'arrière de la camionnette, soit insensible aux pouvoirs psychique, soit libérée de celui-ci, venaient d'ouvrir le feu, visant à réduire en poussière les vitres de la fourgonnette (et accessoirement les occupants de cette dernière).

Par reflexe, Brieuc ouvrit sa portière tout en rapetissant assez pour se glisser sous le volant et se faufiler à l'extérieur, espérant échapper ainsi au déluge de balles. Puis, conservant sa taille minimale, il courut, passant sous les véhicules pour profiter des couverts, vers la camionnette de leurs adversaires, informant au passage, par le biais de son communicateur, ses camarades de ses intentions.

"J'm'occupe du conducteur…"

Le Breton comptait atteindre celui qui était derrière le volant de l'autre véhicule pour, retrouvant sa taille normale, voire légèrement supérieure, tenter de le neutraliser à l'aide de ses connaissances en krav-maga. Pendant ce temps, ses coéquipiers réussiraient bien à s'occuper des deux femmes qui les menaçaient.

(Poste court, désolé. mais je dois m'absenter 2 jours)


Mince Matéo voulait assommer la nana asiatique, mais voila qu'il venait de la réveiller. La camionnette s’arrêta, Matéo se posa et se concentra pour faire trembler le sol sous leur pied afin de gêner leur tir et essayait que la fille qui tenait l'otage la lâche.

Stanford avait été balloté dans tous les sens pas conduite du jeune breton, et en plus il était complètement accaparé par ses recherches sur le réseau. Autant dire que le jeune polonais n'avait pas put faire beaucoup mieux que subir l'apparition des tireuses dans la camionnette qu'ils poursuivaient et le mitraillage des pneus qui suivi.

Complètement secoué par le dérapage presque contrôlé de la camionnette de l'Institut, Stanford ne repris ses esprit qu'une fois qu'elle fut arrêtée. Un instant, il eut l'impression que tout se calmait, parce qu'ils s'étaient arrêté et que le crissement du métal sur le goudron avait cessé, mais il ne lui fallut même pas une seconde pour réaliser qu'il n'en était rien.

Et ce que cria Eve n'était pas pour le rassurer. Déjà qu'il n'aimait pas Eve parce qu'elle avait selon lui trop de faciliter à lire dans les pensée et qu'elle ne s'encombrait pas assez de morale, mais s'il y avait un mentaliste en face ça serait surement pire sur les deux tableaux.

Stan regarda rapidement autour de lui histoire de reprendre conscience de la situation et vit l'ampleur du bordel qu'ils mettaient dans les rues de New-York : Neil avec ses nuages occupait une bonne partie de la place, Matéo faisait trembler le sol et balancer des morceaux de pierre dans tous les sens. Mais il compris une chose, les méchant étaient concentrés dans la camionnette en face, celle qu'ils poursuivaient avant et qui avait fini par s'arrêter. S'il voulait servir à quelque chose, il fallait qu'il les fasse chier un max. Et puis Brieuc venait de se lancer dans la mêlée, tout ce qui pouvait déconcentrer les méchant était donc bon à prendre.

Il se concentra alors, blotti dans la camionnette pour éviter de s'exposer aux balles, et tenta de prendre le contrôle de tout ce qui pouvait émettre un son dans la camionnette adverse, il fit ensuite en sorte pour que tout ça se mette à jouer le plus fort possible le son le plus grave qu'ils étaient capable d'émettre.

Décidément les choses ne semblaient pas s’améliorer pour l’équipe de l’institut, la camionnette ennemie avait bien sentit le coup fourré du brouillard. Neil était perplexe quand à la suite des évènements. Un déluge de balles s’abattait sur le véhicule de l’institut, chacun des membres semblaient vouloir se protéger le plus possible. Mais à se rythme là, il ne pourrait pas tenir bien longtemps. Neil fut surprit de voir la portière s’ouvrir, sans pourvoir d’instigué la personne qui sortait. Puis au même moment il entendit Brieuc donné dans son communicateur « Ah, c’est donc ça son pouvoir, je comprends mieux ». Neil lui répondit :

-Garde bien ton cap Brieuc, je vais tenter de les aveugler. Fais attention à toi !

Neil craignait surtout que Brieuc puisse être touché, bien qu’il n’aime pas penser à ça, il lui fallait maintenant cogiter vite et bien. Une seule solution lui vient en tête, supprimer l’avantage des armes de la fourgonnette. « Alors comme ça vous avez eu peur d’un simple brouillard? Voyez un peu ce que c’est un vraie nuage! »
Neil se stabilisa vers l’arrière de la camionnette, ses occupantes ne semblait toujours pas l’avoir remarqué et étaient sans doute trop occupé à mitrailler copieusement le véhicule de l’institut.

Il apposa ses mains sur son nuage et le fit croître à sa taille maximum, de cette façon il espérait créer un cumulus assez gros pour embrumer au maximum les tireuses et les couper de toute visibilité. Il fallait absolument stopper cette fusillade. Neil vit Jay toujours posé sur son toit, il lui adressa à travers le communicateur:

-Dis moi Jay t’aurais pas un petit tour dans ton sac? Genre leurs supprimer leurs armes?

Kalalli fronça à son tour les sourcils lorsqu'il ressentit un bouclier psychique le maintenir en dehors de l'esprit de sa victime. Eve étant bien moins puissante que lui aux dernières nouvelles, il ne fut pas surprit qu'elle ne parvienne pas à mieux. L'Inuit s'accrocha soudainement aux poignets au plafond lorsqu'il sentit que le véhicule partait pour de bon dans le décors.

Heureusement, Jay venait d'agir et de les remettre sur le bon chemin. Un étrange nuage venait d'apparaître et leurs ennemis s'arrêtaient. C'était le moment ou jamais ! Brieuc venait de quitter le véhicule en annonçant qu'il s'occupait du conducteur. Mais le feu nourrit inquiétait grandement l'illusionniste.

" Brieuc ! Non ! Reviens ici ! "

Trop tard. Il n'y avait plus rien à faire pour le retenir. Il fallait lui faire confiance pour ne pas prendre trop de risques, ce qui semblait difficile dans cette situation...

Du fond du van, baissé, et alors qu'un nouveau nuage apparaissait autour de la camionnette, Kalalli se concentra sur la femme au bouclier psy et donna une impulsion mentale à pleine puissance pour la balayer par une illusion terrible. Il ne fallait pas qu'elle tue l'otage. Restait à espérer que tous les autres allaient oeuvrer pour neutraliser les alliés d'Arcade III restants.

Dans son communicateur, Jo' entendit la voix salvatrice de Jay. Il allait s'occuper d'eux en priorité. Il allait les sauver. Et quand la voiture s'immobilisa, elle soupira de soulagement. De loin, elle crut entendre l'exclamation de l'homme-bouc, et même si elle n'était certaine de rien, ne put s'empêcher de penser que ouais, voilà, y avait un otage dans la voiture, et que DONC ils auraient mieux fait d'être un peu plus fins et pas aussi bourrins.

Manque de bol, ils nétaient pas au bout de leurs peines, parce que comme Eve le faisait remarquer, ceux d'en face avaient une mentaliste. Se redressant, Jo' tourna son regard vers Kalalli, supposant que c'était une information qui lui était destinée... et qu'il s'en était sans doute déjà rendu compte, d'ailleurs.

Et la seconde d'après, elle sursauta et se recroquevilla de nouveau sur son siège : on leur tirait allègrement dessus de nouveau.

*Frak ! Je veux pas mourir tout de suite moi, je suis trop jeune pour ça !*

Brieuc allait s'occuper du conducteur et elle releva la tête pour aviser le siège conducteur vide et la portière ouverte. Et le cri de Kalalli pour retenir le breton arrivait sans doute un poil trop tard. Dehors, Neil parlait à ce dernier puis à Jay via communicateur. Et tandis que l'inuit s'attaquait à la femme psy et sans avoir la moindre idée de ce que les autres faisaient, en définitive, elle ouvrit la portière, hésitante, cherchant à voir l'une ou l'autre des tireuses, ou les deux, pour user de sa voix contre elle(s) et les rendre suffisamment malades pour qu'elles arrêtent de tirer. Un nuage commençait à se former, les dissimulant de plus en plus, et elle essaya de garder la bonne direction pour que son pouvoir n'affecte pas d'autres personnes. Elle, elle ne s'en fichait pas, des dommages collatéraux.

Jay avait réussi à remettre sur la bonne voie la camionnette, mais il eut juste le temps de la stopper totalement pour éviter de provoquer un accident.

**Bordel, pourquoi ils se sont arrêtés ?**

Neil voulait qu'il se débarrasse des armes, mais vu qu'elles tiraient ça risquait d'être dangereux. Il pourrait toujours se débarrasser du véhicule, mais ça ne serait pas très discret. Ou alors, il pouvait rester là et compter les points, mais bizarrement, il était persuadé que tout le monde n'apprécierait pas.

En plus, il ne fallait pas oublier qu'ils avaient un otage, en cas de soucis, il pourrait la sauver sans soucis, mais il valait mieux encore attendre un peu.

- Faites gaffe, je vais tenter quelque chose avec les balles.

Il ne voyait pas comment dégager les armes sans risquer de voir des balles partir partout, par contre, il pouvait tenter de stopper les balles. Ça aurait au moins le mérite de protéger les autres.

Usant de sa TK sur l'avant du canon des deux armes, Jay tenter de stopper les balles dès leurs sorties.

La situation était en train de dégénérer et les rares passants en avaient bien conscience. Ils courraient en tout sens pour s'éloigner au plus vite de la fusillade et du déferlement de pouvoirs mutants en jeu ! Pour un observateur extérieur, à cet endroit précis, c'était une opération de guérilla urbaine qui était en train de se passer !

Le plus prompt à réagir fut Brieuc qui rapetissa pour éviter de faire une cible trop évidente alors qu'il tentait de rejoindre la camionnette adversaire... Sa progression fut rendue plus difficile encore par l'action de Matéo. La terre tremblait et quand on était tout petit on le sentait plus cruellement encore ! Et si les tirs des deux tueuses se faisaient moins précis, le petit Brieuc faisait des bonds bien involontaires, si bien qu'il se retrouva finalement le nez sur le bitume !

Stanford ne trouva pas la moindre radio allumée dans le véhicule pour amplifier le volume... En fait, le seul truc qu'il réussit à amplifier fut un drôle de tic-tac qui résonna sinistrement, après son action, dans la rue. Ce bruit fit sourire les deux tueuses.

Si la femme au pistolet mitrailleur continuait à défourailler au p'tit bonheur la chance sur les mutants (sans aucun succès, grâce à Matéo), l'autre rectifia sa position pour coller le canon de son flingue sur la tempe de la pauvre otage, éplorée...

Neil vint avec son nuage posté juste devant les tueuses brouiller leur ligne de mire. Les tirs cessèrent brusquement.

Ainsi, Johanna ne put voir le résultat de son action... Ce qui ne fut pas le cas de Jay qui ne trouva plus aucune balle à bloquer. Quant à Kalalli... Aussi surprenant que cela puisse paraître, il n'y avait plus aucun esprit à contrôler ! Il ne "sentait" plus que celui du conducteur et de l'otage... Les deux filles avaient disparu. Les deux filles...

... une violente déflagration se produisit quand le tic-tac s'arrêta. La camionnette explosa, envoyant une volée de débris enflammés aux alentours. Si Jay avait sa télékinésie et Neil et Matéo leurs aptitudes au vol pour se protéger, Brieuc ne dut son salut qu'à sa petite taille qui lui permit miraculeusement de ne pas être aplati par le pare-choc du véhicule qui tomba juste à côté de lui...

... quant à ceux restés près de la fourgonnette de l'Institut, ils sentirent que quelque chose venait d'atterrir sur le toit du véhicule.

Eve commenta, quand l'ouragan fut passé :

"Je ne sens plus qu'un seul esprit. Très faible. Mais je le sens quand même. C'est le conducteur. Si vous vous dépêchez vous pourrez peut-être l'interroger..."

Des sirènes de police se faisaient entendre au loin. La télépathe ajouta :

"D'ailleurs, même si mon boulot consiste à foutre en l'air le travail de la police, je vous serai gré d'accélérer un peu"

Alors qu'il semblait encore qu'il pouvait prendre l'avantage, Jay eu la surprise de voir flou d'un seul coup. Avant de se rendre compte qu'il ne voyait pas flou, mais que la camionnette avait explosé.

-Merde ! S'il y a des blessés, je retrouve les responsables, je les soigne et je les bute à nouveau !

Entendant Eve dire qu'il n'y avait plus qu'un seul rescapé, Jay ne se posa pas de question et sauta du haut de l'immeuble pour atterrir en volant à l'avant du véhicule. Il avait des questions, un tas de questions et il fallait les poser rapidement.

-Je sais pas qui tu es, mais sache qu'on peut t'aider, on connait des soigneurs. Mais je veux savoir des choses pour savoir si ça vaut la peine.

C'était un demi coup de bluff, il ne savait pas vraiment s'il était possible de le sauver, Georgia le pouvait peut-être. En tout cas, le conducteur, s'il parlait, pourrait au moins partir avec l'esprit tranquille.

-A première vue, tu es tout seul alors dis-nous. Pour qui tu travailles et pourquoi vous aviez une otage avec vous ? Où est-ce que vous alliez ? Et pourquoi tout ça ?

Jay s'était mis à crier au fur et à mesure qu'il posait les questions. Ce n'était pas la meilleure méthode, il le savait, mais il ne pouvait pas s'en empêcher.